Le signe de l’encombrement : la perte de plaisir
L’encombrement d’activités dans notre vie peut nous conduire à l’épuisement et à la dépression. Le symptôme imparable que nous sommes sur ce chemin est le manque de plaisir dans ce que l’on fait. Le plaisir est une conséquence naturelle du bon fonctionnement de notre corps et de notre psychisme. Une fonction qui s’exécute correctement crée du plaisir.
Dès le moment, où dans notre activité, le plaisir disparaît, il convient de procéder au désencombrement. Notre corps ou notre psychisme nous envoient un signal :
STOP ! C’est le moment de s’arrêter et de réfléchir.
Nous poser les bonnes questions
Il s’agit de faire l’inventaire de toutes ses activités, tant professionnelles, que familiales ou de loisirs et se poser les bonnes questions. La démarche est comparable à celle adoptée pour le désencombrement matériel.
Cette activité est-elle nécessaire ? ou si je la supprime, quelque chose de nécessaire à ma vie ou à celle de mes proches va-t-il me manquer ?
La réponse est oui : alors je la garde.
Si la réponse est non, je me pose une autre question : Cette activité est-elle utile et signifiante pour moi ? ou si je l’arrête, quelque chose d’utile à ma vie ou à celle de mes proche ou de signifiant va-t-il me manquer ?
La réponse est non : alors je l’arrête.
Si la réponse est oui, je me pose encore une dernière question :
Quelles sont les vraies raisons pour lesquelles je pense que cette activité est utile à ma vie ?
On distingue alors deux sortes d’utilités :
- L’utilité fonctionnelle : grâce à cette activité, je peux faire ceci ou cela et ce que je peux faire est utile à ma vie ou par cette activité, ma vie est embellie. Elle m’apporte un plus.
- L’utilité compensatoire : par cette activité je trompe mon ennui, j’obtiens de la reconnaissance.
S’il s’agit d’une utilité compensatoire, c’est déjà une bonne chose de le réaliser, mais peut-être pas de la supprimer rapidement.
Il est plus opportun d’analyser les causes de son ennui ou de son besoin de reconnaissance et de les traiter. L’ennui et le besoin de reconnaissance sont des symptômes de quelques chose qui ne va pas bien. Supprimer l’activité augmentera l’ennui ou le besoin de reconnaissance. Se faire aider devient alors utile et permettra de traiter les causes. L’activité compensatoire disparaîtra alors d’elle-même.
Le but de ces questions est de vous aider à faire le tri entre le nécessaire, l’utile, le signifiant et le futile ou l’inutile. Votre bateau est trop chargé, il risque de prendre l’eau, alors déchargez-vous en prenant des décisions qui parfois peuvent être radicales.
Gérer son activité
On en revient au concept de gérance. Le gérant a un pouvoir de direction qu’il doit faire respecter.
Dire oui à toutes les sollicitations sans prendre de recul, c’est céder aux autres la maîtrise de sa vie.
Il n’est plus gérant mais vit dans la dépendance. Il en retire peut-être de la reconnaissance, mais il n’est plus libre. Son existence se charge de plus en plus jusqu’à l’épuisement. Il a perdu le contrôle de sa vie.
S’agripper à son travail, à une activité qui se révèlent être insatisfaisants et aliénants au risque d’y perdre la santé et surtout le plaisir de l’exercer est une attitude qui révèle notre instinct de propriétaire qui revendique ses droits.
Il faut parfois lâcher prise et laisser partir cet emploi ou cette activité. La vie en nous est bloquée. Elle peut même perdre son sens (signification et direction). Rien de ce que nous pourrons faire de plus n’y changera quelque chose. Il ne s’agit pas de travailler plus longtemps et plus fort, il est peut-être préférable d’orienter notre effort vers une autre activité.
Cela passe alors par une remise en question, une prise de distance pour faire le point, reprendre contact avec nos envies, susciter un nouveau désir, trouver en nous une nouvelle énergie, devenir plus indépendant et plus libre, simplifier sa vie.