Seul l’Homme … parmi les êtres sensibles … est porteur de raison.
A la différence des animaux qui vivent dans … et … d’un environnement,
il s’est construit un monde en dehors de soi : l’objet de tous ses désirs et de ses connaissances.
Un cosmos qu’il découvre intelligible …et qu’il croit asservit à sa raison.
Il y a bien discerné … entre-autre … de l’ordre … et du chaos,
du déterminé … mais aussi … de l’indéterminé … ce qu’il appelle le hasard.
Par ses sens … qu’il a multipliés grâce ses outils … et sa raison raisonnante,
il a pensé avoir pénétré les secrets de l’Univers … secrets qui le dépassent … encore.
Sa raison a fait de lui l’espèce dominante sur notre planète,
au fil du temps, presque rien d’elle ne lui est totalement inconnu.
Son intelligence orientée vers la matière a fait de lui un conquérant,
il a aménagé son environnement pour en faire son monde habitable … à sa mesure.
Et pourtant … malgré ses progrès incontestables,
il découvre un monde intime où sa raison n’est pas entièrement victorieuse : Lui-même !
Il se dit raisonnable … et pourtant … que de déraisons innombrables…
dans son comportement, ses sentiments, ses émotions, ses paroles.
Son idéal de l’Humain … cultivé, ordonné, policé, aimable
est perverti en lui-même par sa part d’animalité.
Il se croit raisonnable … il se découvre déraisonnable … s’il est honnête avec lui-même,
mené … asservi même … par ses envies, ses désirs, ses instincts … qu’il a tôt fait de rationaliser.
Sa raison n’est pas … et n’a jamais été autonome … mais moyen … et parfois seulement servante.
Son ambition folle de tout comprendre, de tout expliquer d’être sa propre Loi… se heurte au mystère.
Au mystère de l’être qu’il est …
au mystère de l’Ultime.
Mais, l’Homme n’est pas que raison … il est aussi intuition,
cette autre faculté précieuse … cette intelligence sensible.
Sensible … parce que sensation intérieure pour saisir : con-naître et comme toucher
Sensible … parce que plus douce, plus pénétrante … plus réceptive : ouverture à tout le reste.
Quand l’Homme fait de sa raison … une faculté souveraine … jugeant de tout … il devient déraisonnable ;
la raison chosifie tout ce qui est … même la vie … même … sa propre vie.
Quand l’Homme accueille en lui son intuition … comme un don … comme un autre moyen de connaître,
l’intuition l’ouvre au mystère de son être …
et par là-même … au mystère de l’Ultime.