J’attends …
dans le silence …
au sein de la Ténèbre.
C’est là.
Je ne vois Rien … je ne sens Rien … je n’entends Rien … que le vide du Rien.
Pourtant … je désire voir … comme une luminescence chaude,
Pourtant … je désire sentir … comme un souffle qui caresse,
Pourtant … je désire entendre … comme un bruissement amoureux.
Pourtant … je désire l’étreinte … comme une aspiration à la plénitude.
Je désire … j’attends … comme un assoiffé attend l’eau.
En ressentant mon désir … mes yeux se brouillent de larmes,
Je les ferme … « un je ne sais quoi » monte en moi et me submerge.
Si je les rouvre trop vite … la réalité que je verrai sera trouble,
Si je les rouvre parce que gêné, c’est comme si je me refusais.
Je me découvre alors habité … Cela … est devenu … mon Tu.
Est-ce Toi qui provoque ces frémissements dans ma profondeur ?
Est-ce simplement mon désir qui s’est emparé de mon cœur ?
Instants évanescents où je me sens visité, habité, étreint.
Le silence m’a envahi. La profondeur m’a accueilli en son sein.
Sans voir, ni sentir, ni entendre …
je sais que Tu es.
J’ouvre à nouveau les yeux.
Tout s’est évanoui …
Seul le silence et le souvenir subsistent.
La réalité est devenue transparente à Ta Présence.
Désormais, je sais … Tu m’attendais avant que je ne sois.