Le bonheur en trois mots
Je vous propose de faire un mini mots croisés, qui résumera toute notre démarche jusqu’à maintenant. Le but en est de lier dans votre esprit le bonheur à ces trois mots:
- Les aspirations naturelles et souvent inconscientes suscitant en nous une tension.
- Le seul moyen pour que cette tension soit atténuée.
- Est indispensable pour que «2» joue une jolie mélodie.
Si vous ne trouvez pas les réponses, reportez-vous au chapitre 6.24 Le principe d’harmonie qui vous rafraîchira la mémoire.
1 B ……………
O ……………
N ……………
3 H ……………
E ……………
2 R ……………
Pendant que la foule se répartit dans les rangs de sièges confortables, les musiciens de l’orchestre accordent leurs instruments. Ce soir, il y a concert. La neuvième symphonie de Beethoven avec son merveilleux hymne à la joie est au programme. Quel plaisir en perspective! Mais les instruments, que les musiciens accordent, provoquent à mes oreilles une sensation désagréable, voire douloureuse. J’ai hâte que cette cacophonie cesse. Soudain, le célèbre chef d’orchestre fait son entrée sous les applaudissements d’un public déjà enthousiaste. Après quelques secondes d’un silence bienfaisant, l’homme, sur qui tous les regards se posent, lève sa baguette et lance son orchestre dans cette merveilleuse symphonie. Les musiciens sont en harmonie sous la direction de leur chef. La musique est mélodieuse et me transporte de bonheur. Quelle différence d’avec les sons discordants de tout à l’heure!
Jésus, notre chef d’orchestre
Dans la vie, nous ne sommes pas seuls à jouer notre morceau. Les lois de la vie, fondamentales et dérivées que nous trouvons dans la Bible, et la nature, sont notre partition. Cependant, pour que notre vie ne soit pas une cacophonie douloureuse, nous avons besoin d’un chef d’orchestre. Il y a de bons et de mauvais chefs. Certains sont tellement autoritaires, que le sens artistique des musiciens en est étouffé. L’ambiance dans l’orchestre est lourde, souvent orageuse. La musique n’a pas d’âme. Elle n’est qu’une mécanique bien huilée et ne transmet aucune impression profonde. Mais il existe aussi de bons chefs d’orchestre, qui connaissent leurs musiciens, leurs faiblesses, leurs qualités et qui savent tirer d’eux le meilleur. La musique est vivante, son harmonie transporte l’âme de plaisir.
Qui est le chef d’orchestre de votre vie?
À qui avez-vous donné la baguette? À vous? À votre conjoint? À l’argent? Au travail? Au plaisir? …
Jésus-Christ est le meilleur chef d’orchestre qui soit pour nos vies. Depuis deux mille ans il fait ses preuves. Des millions de personnes ont joué dans son orchestre et ne voudraient pas d’autre chef.
«Jésus-Christ est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui» (Colossiens 1:15-17). Ce passage de la Bible ouvre nos yeux sur la dimension cosmique du Christ. Jésus est le chef d’orchestre de l’univers tout entier, du monde visible et invisible. Il est le Seigneur. Si, à la seconde même, Christ retirait sa main toute-puissante, tout s’écroulerait. Le tohu-bohu primitif, le chaos reprendrait la place qu’il avait avant la création. Quelle vision apocalyptique! Elle dépasse l’imagination.
Oui, Jésus le Seigneur est le médiateur suprême de l’univers entier qu’il veut réconcilier avec lui-même lorsque le temps sera venu. La médiation du Christ-Seigneur doit s’étendre à tous les domaines de la création. Ouvrons, par la grâce de Dieu, nos esprits à cette dimension universelle de la souveraineté du Christ. Nous n’avons pas un petit dieu balloté par les vagues de l’histoire. Il est le chef d’orchestre suprême, le seul médiateur en qui tout subsiste et en dehors de qui tout s’anéantit. Demandons à Dieu qu’il élargisse notre esprit et nous fasse entrer dans cette glorieuse vision de son règne.
Jésus comme médiateur dans notre vie, la clé de l’harmonie
La croix fournit un très riche symbolisme qui va nous permettre de résumer et d’illustrer tout notre propos. Nous allons nouer la gerbe.
La croix dessinée ci-dessous offre une image de nos divers types de relations :
– Sur cette croix, Jésus a été crucifié. Il est mort afin de nous réconcilier avec Dieu, avec nous-mêmes et autrui. Jésus est la clé de l’harmonie, le centre, le médiateur parfait de toutes nos relations.
– Harmonie avec Dieu. En dehors de Jésus et de son œuvre sur la croix, nous ne pouvons pas savoir que Dieu nous aime inconditionnellement et désire avoir une relation personnelle avec nous. Jésus est le seul médiateur entre Dieu et nous-mêmes.
– Harmonie avec soi-même. L’image de Dieu en nous a été abîmée par le péché, entraînant un sentiment de culpabilité et d’insatisfaction, la peur, le conflit intérieur… Dès que nous recevons le Christ dans notre vie, Dieu nous voit à travers Jésus. Nous pouvons nous accepter nous-mêmes avec nos travers et nos faiblesses, parce que Dieu nous a acceptés tels le premier. Jésus est le meilleur médecin de l’âme.
– Harmonie avec autrui. Dieu a montré son amour inconditionnel envers nous en envoyant Jésus mourir sur la croix à notre place. Projetons sur autrui cet amour en nous rappelant que Jésus a un dessein non encore achevé pour notre prochain.
– Une croix est formée de deux poutres. La poutre horizontale ne tiendra que si le montant est bien enfoncé dans le sol. Ce fait évident recèle une grande vérité spirituelle. Nos relations avec nous-mêmes et avec autrui sont étroitement dépendantes de la qualité de notre communion avec Dieu.
Lorsque j’étais encore aux études, je me faisais toutes sortes d’idées sur les autres et sur moi-même. J’étais convaincu que mes camarades, mais aussi mes proches ne m’appréciaient pas pour moi-même. Je pensais que je devais répondre à ce qu’ils attendaient de moi pour être aimé. Si les circonstances révélaient que je n’arrivais pas à satisfaire leur attente, je pensais qu’ils allaient ne plus apprécier ma présence. Je vivais continuellement avec cette pensée ancrée au plus profond de moi: je ne suis pas «aimable». L’insécurité affective et la crainte tissaient mon existence. Mes relations avec moi-même et autrui manquaient d’harmonie.
À vingt ans, le Christ entra dans ma vie. Beaucoup de choses changèrent tout de suite, d’autres prirent beaucoup plus de temps. C’était le cas de ma vision des autres et de moi-même. Mais un jour je compris enfin que Dieu m’aimait pour moi-même avec mes péchés et mes faiblesses. Je ne pourrais jamais mériter son affection. Du reste il ne me le demandait pas. Son amour était inconditionnel. Cette révélation révolutionna mon image de moi-même et mes relations avec les autres. Je fus libéré d’un poids énorme. J’étais «aimable» pour les autres et pour moi, parce que Dieu m’aimait.
Je suis absolument convaincu qu’une telle expérience aurait été impossible si Dieu ne m’avait pas révélé son amour. C’est pourquoi, je ne crois pas que l’harmonie avec soi-même et autrui puissent se passer de l’harmonie avec Dieu. Les incroyants peuvent en douter, libre à eux, mais ils passent à côté d’un trésor inestimable: l’amour de Dieu ressenti et vécu dans la vie quotidienne.
Chef d’orchestre connu engage musiciens, débutants acceptés
Dans l’orchestre de Dieu, il y a une place pour chacun de nous. Voulons-nous nous mettre sous ses ordres et ainsi vivre en harmonie avec Dieu, avec nous-mêmes et autrui? Ou préférons-nous diriger notre propre orchestre avec tout ce que cela implique de difficultés et de souffrance. Travailler dans l’orchestre du Seigneur, ce n’est pas facile, ni toujours agréable. Parfois, le Christ nous reprend et nous invite à corriger certains points qui compromettent l’harmonie de l’ensemble. Mais une chose est certaine: Jésus seul sait tirer le meilleur parti de nos dons et corriger nos faiblesses, de sorte que notre vie le glorifie et que nous jouissions d’un bonheur parfait.
Avec Jésus au centre, nous aurons un plus dans la vie
Signez le contrat qui vous fera entrer dans l’orchestre du royaume de Dieu. Dieu s’engage à former en vous la vie même de son Fils et à prendre soin de vous. De votre côté, vous renoncez à vos droits sur vous-mêmes en demandant à Dieu qu’il prenne en vous toute la place. Soyez prêts à accepter ses indications, convaincus qu’il sait parfaitement ce qui vous convient le mieux.
Six domaines où Jésus veut être médiateur
Tout homme a six domaines dans son existence: le spirituel, la famille, le développement personnel, le physique, le social et les finances. Le Christ étant le médiateur de l’univers, il veut aussi, pour notre plus grand bien, ne pas être relégué uniquement au domaine spirituel. Jésus-Christ est le Seigneur. Il est digne d’être au centre de toutes nos relations. Si, dans ces six domaines, Jésus n’est pas au centre, notre vie manquera d’harmonie profonde. Mais ce qui est plus grave, nous disons en définitive à Jésus, le seul Seigneur: «Merci pour tout ce que tu as fait pour moi dans le domaine spirituel, mais, vois-tu, dans les autres secteurs de ma vie, je préfère me débrouiller tout seul. Mais si cela ne va pas, je t’appellerai. Merci de rester à disposition en cas de besoin». La vie saura bien nous enlever nos illusions.
Le spirituel
Prier, lire la Bible, témoigner de notre foi, aller à l’église, pourquoi? Pour développer notre vie spirituelle. D’accord, mais si secrètement nous espérons qu’en faisant tout cela, nous serons de bons chrétiens méritant l’amour de Dieu et l’exaucement de nos prières, nous rejetons le Christ hors de notre vie. Il nous est devenu inutile. Nous sommes peut-être très religieux, mais en fait nous n’avons pas compris que Dieu nous aime inconditionnellement quelle que soit notre vie, nos bonnes et mauvaises actions. Jésus a tout payé sur la croix, il a dit: «Tout est accompli». Nous prierons, lirons la Bible, témoignerons et fréquenterons une église parce que nous sommes des enfants de Dieu, sûrs de son amour et désireux d’être avec lui. Jésus est le seul médiateur dans notre relation avec Dieu. Le Père n’exaucera pas nos prières parce que nous serions des super-chrétiens, mais à cause des mérites du Christ mort sur la croix pour nous, et ressuscité pour nous rendre juste aux yeux de Dieu.
La famille
«Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple» (Luc 14:26). Alors là, Jésus va un peu loin, n’est-ce pas? Il ne faut tout de même pas exagérer. Haïr ses proches et même sa propre vie, c’est criminel! Jésus veut marquer fortement la différence entre l’amour divin qui lie le disciple à son Seigneur et l’affection naturelle à l’égard de ses proches. Jésus veut être le médiateur de nos relations affectives. C’est la seule garantie pour que celles-ci soient équilibrées et tiennent quand l’heure de l’adversité sonnera. Si Jésus n’est pas le médiateur de nos relations affectives, quelqu’un d’autre prendra sa place. Un jour ou l’autre, cette personne disparaîtra de notre vie et laissera un grand vide, voire la désolation. Seul Jésus reste éternellement et ne nous décevra jamais. Lui seul est digne d’être le médiateur.
Le développement personnel
Aujourd’hui, une quantité de nouvelles techniques apparaissent sur le marché du développement personnel. Elles proclament que la force est en vous et qu’il suffit de la découvrir pour l’exploiter et en tirer le plus grand profit. La psychologie humaniste, refusant de se référer à Dieu, ne peut qu’encourager l’homme à trouver en lui-même la force de se surpasser. Finalement, l’expérience montre que cette recherche insatiable épuise l’âme et laisse l’individu, seul et démuni, avec lui-même. Après un enthousiasme passager, le vide et l’insatisfaction règnent de nouveau.
«Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera» (Matthieu 16:25). Dans ce domaine aussi, Jésus veut être au centre. Le but de la vie ne se trouve pas en l’homme, il ne consiste pas à avoir plus d’argent, plus de puissance, plus de succès, mais il réside en Dieu. Nous trouvons la vraie vie quand nous édifions notre existence sur le fondement qu’est Christ. Cela paraît tout d’abord être une mort, mais en fait c’est abandonner l’illusoire et le passager pour l’authentique et le durable. Jésus ne veut pas que nous vivions dans la médiocrité comme si celle-ci était synonyme de sainteté. Il veut que notre désir d’épanouissement trouve son commencement et son aboutissement dans notre marche quotidienne avec le Seigneur.
Le physique
Aujourd’hui, beaucoup de gens consacrent tous leurs loisirs à un sport. Parfois la vie de famille et l’avenir professionnel sont compromis. Le sport passe avant tout. D’autres cherchent le plaisir du corps dans le sexe, la nourriture abondante. Ces choses ont été données par Dieu et ne doivent donc pas être rejetées. Mais attention, n’en faites pas une idole qui vous rendra esclave et engendrera l’insatisfaction. Jésus ne veut en aucun cas nous enlever les joies légitimes du sport, de la table ou de l’amour sexuel. Mais il veut être le médiateur, de sorte que ces joies ne deviennent pas nos maîtres et ainsi nous détruisent. Jésus désire être présent lorsque nous mangeons, faisons du sport ou nous aimons. Il n’est pas étranger à ces joies. Sa présence les rendra plus authentiques.
Le social
Le travail occupe la plus grande partie de notre temps. Il nous passionne ou nous ennuie. Il peut être la source de notre épanouissement ou n’avoir sa raison d’être que dans le confort qu’il nous procure. Le travail nous donne une dignité, une fonction dans la société. Mais il peut aussi devenir une idole détruisant petit à petit notre vie familiale, lorsqu’il accapare le temps nécessaire pour cultiver notre vie spirituelle … Parfois le chômage, la maladie, les difficultés attirent notre attention sur cette idole envahissante. Jésus veut là encore être au centre comme médiateur. «Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien» (Matthieu 6:11). C’est à la bonté de Dieu que nous devons notre travail et la santé. Manifestons-lui notre reconnaissance. Tout cela peut nous être retiré d’un jour à l’autre.
Si Christ est au centre, l’espoir est possible. L’épreuve a un sens. Elle nous enrichira finalement. Tandis que si le Christ est absent de ce domaine, l’idole brisée détruira toute confiance en nous et nous conduira à la dépression.
Les loisirs prennent de plus en plus de place dans notre société. Si notre travail est ennuyeux, nous reportons toute notre attente sur les loisirs. Dans ce domaine aussi, Jésus veut être au centre. Est-ce juste de passer tant d’heures devant la télévision, au dancing…? Ces distractions ne donnent-elles pas parfois, lorsqu’elles sont dominantes, une impression de vide et d’insatisfaction? Dieu a prévu un jour de repos. Il sait que nous avons besoin de nous détendre. Jésus peut-il me suivre dans de telles activités? Ou restera-t-il sur le seuil?
Les finances
«L’amour de l’argent est la racine de tous les maux, et quelques-uns, pour s’y être adonnés, se sont égarés loin de la foi et se sont infligés à eux-mêmes bien des tourments» (I Timothée 6:10). L’argent en soi est neutre. Mais l’amour incontrôlé de l’argent peut faire de l’homme un loup pour les autres. Derrière l’argent, il y a une puissance spirituelle. Jésus l’appelle Mammon et nous invite à choisir entre Dieu et lui. «Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les vers et la rouille détruisent et où les voleurs percent et dérobent, mais amassez des trésors dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où sera ton trésor, là aussi sera ton cœur» (Matthieu 6:19-21). Jésus veut être le médiateur dans nos relations avec l’argent afin que nous n’en soyons pas esclaves. Deux moyens simples existent pour nous protéger de la cupidité: voir dans nos biens un effet de la bonté de Dieu et l’en remercier et en mettre une partie de côté comme une offrande en faveur des autres.
Principes à méditer: comment découvrir le secret du bonheur
- Jésus-Christ est avant toutes choses et tout subsiste en lui. Jésus est le Seigneur. Il est le médiateur dans le monde visible et invisible.
- Nos relations avec nous-mêmes et avec autrui sont largement dépendantes de la qualité de notre communion avec Dieu.
- Chef d’orchestre connu engage musiciens, débutants acceptés. Nous sommes invités à prendre notre place dans l’orchestre du Seigneur. Remettons-lui notre vie, il saura en tirer le meilleur parti à sa gloire et pour notre plus grand bonheur. Avec Jésus au centre, nous aurons un plus dans la vie.
- Jésus veut être le médiateur dans toutes nos relations: le spirituel, la famille, le développement personnel, le physique, le social et les finances.
Questions pour réfléchir seul ou en groupe
- Avez-vous rejoint l’orchestre du Seigneur ou jouez-vous votre propre partition, en solo? Qu’évoque pour vous l’expression «tout abandonner au Seigneur»? Craignez-vous que Jésus gâche votre vie ou vous prive d’une joie légitime?
- Avez-vous déjà conscience du lien intime qui existe entre votre relation avec Dieu et votre harmonie avec vous-mêmes et autrui? Quand vous aviez des problèmes relationnels, quelle était votre température spirituelle?
- Que penserait, dirait ou ferait Jésus s’il était à votre place ? Écoutez sa voix dans votre cœur. Etes-vous prêts à relever le défi?