1. J’éprouve du plaisir dans ce que j’entreprends
Tous les organismes vivants, y compris l’être humain, sont mus par la recherche du plaisir dans toutes leurs interactions avec leur milieu. Cette disposition naturelle poussée à sa limite devient de l’égoïsme et du narcissisme. Mais équilibrée par l’attention à l’autre et à son bien, cette agréable sensation de plaisir procure un bien-être et un afflux d’énergie.
Éprouver du plaisir dans votre activité augmentera votre motivation, votre résistance aux difficultés ainsi que votre créativité et votre productivité.
Vous ne pourrez pas toujours faire ce qui vous donne du plaisir, la vie se chargeant d’amener sans cesse des tâches déplaisantes, voire de véritables corvées. Essayez toutefois de vous réserver chaque jour du temps pour une activité qui vous procure cette sensation dynamisante.
Henri Bergson, le philosophe français, a dit que le rire est le propre de l’homme. Les animaux recherchent le plaisir pour lui-même, seul l’homme peut éprouver la joie, signe de sa plénitude en tant qu’être humain et de son adaptation à son environnement. Le plaisir n’est donc pas un but en soi, il n’est que le moyen pour accéder à la joie de l’accomplissement.
2. Je suis bienveillant et je fais confiance
L’être humain est un « animal » social. Il trouve la satisfaction de ses besoins de base et en particulier ses besoins élevés (reconnaissance, estime, amour) dans son interaction avec les autres. Le simple bon sens indique que c’est son propre intérêt, s’il ne le fait pas par idéal, d’entretenir avec ses semblables des rapports cordiaux basés sur la confiance réciproque.
Une bienveillance spontanée est un préalable pour démarrer une relation, de la sincérité pour l’établir et un esprit de service pour la renforcer durablement.
Favoriser le « gagnant-gagnant » est un bon mot d’ordre dans nos relations personnelles et commerciales.
Il pourra arriver que vous puissiez tromper quelqu’un de temps en temps, mais vous ne pourrez pas tromper tout le monde tout le temps. Le retour de balancier sera particulièrement redoutable.
3. Je suis prudent
C’est le versant indispensable à la bienveillance et à la confiance. Pas facile, mais il est nécessaire de tenir ensemble ces deux attitudes apparemment paradoxales.
Quand vous ne connaissez pas bien la personne avec qui vous entrez en relation, ne croyez pas tout ce qu’elle vous dit, ne vous engagez pas avec elle sans vous entourer de précautions. Vos intérêts profonds peuvent diverger, alors que tout semble coller entre vous dans un premier temps. Au lieu de devenir partenaires, cette personne peut faire de vous son instrument pour atteindre ses buts propres.
4. Je donne et j’accepte de recevoir
La vie économique et la vie tout court sont basées sur l’échange. On échange toutes sortes de choses : des marchandises, des services contre de l’argent, des coups de mains en échange de gratitude ou de renvoi de l’ascenseur, de l’attention en échange de reconnaissance etc.
Nous sommes tous des «commerçants». Nous donnons et nous recevons.
Une belle image va illustrer notre propos : En Israël, le Jourdain alimente deux plans d’eau, le lac de Galilée et la Mer Morte. Le premier est composé d’eau douce et très poissonneux, le deuxième est très salé et la vie en est absente. Pourtant les deux mers sont traversées par le même fleuve. Pourquoi cette pareille différence ?
C’est simple : le lac de Galilée reçoit le Jourdain et le redonne. La Mer Morte ne fait que le recevoir. Serez-vous de ceux qui prennent sans donner ou le moins possible ou êtes-vous prêt à d’abord donner pour recevoir ensuite ?
Recevoir et donner provoque un flux dont tout le monde profite. Les deux processus doivent idéalement s’équilibrer pour que la vie s’épanouisse et développe ainsi tout son potentiel.
Mais il y a un autre danger, c’est celui de trop donner et d’avoir de la peine à recevoir. Cela se manifeste par la difficulté à demander un prix normal pour ses prestations ou à accepter l’idée qu’on a besoin d’aide. Là aussi le flux est bloqué empêchant la vie de se développer en vous avec à la clé frustration et découragement.
5. Les choses et les événements n’ont sur moi que le pouvoir que je leur donne
Le Manuel d’Epictète, une sorte de guide pratique de la philosophie stoïcienne, traite d’une manière remarquablement concise de l’impact de la perception que nous avons des choses et des événements :
« Parmi les choses qui existent, certaines dépendent de nous, d’autres non. De nous, dépendent la pensée, l’impulsion, le désir, l’aversion, bref, tout ce en quoi c’est nous qui agissons ; ne dépendent pas de nous le corps, l’argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n’est pas nous qui agissons.
Ce qui dépend de nous est libre naturellement, ne connaît ni obstacles ni entraves ; ce qui n’en dépend pas est faible, esclave, exposé aux obstacles et nous est étranger.
Donc, dès qu’une image viendra te troubler l’esprit, pense à te dire : « tu n’es qu’image, et non la réalité dont tu as l’apparence.» Puis, examine-la et soumets-la à l’épreuve des lois qui règlent ta vie : avant tout, vois si cette réalité dépend de nous ou n’en dépend pas ; et si elle ne dépend pas de nous, sois prêt à dire : « cela ne me regarde pas ».
Cette attitude parfois difficile à tenir met pourtant bien le doigt sur une réalité que nous expérimentons journellement : la même chose ou le même événement n’affecte pas deux personnes de la même manière.
Chacun réagit par rapport à son vécu, ses expériences, son ressenti, en fait sa perception de ce qui arrive. Cela peut le laisser indifférent, lui faire plaisir ou l’attrister, le bouleverser ou l’enthousiasmer. Finalement, notre pouvoir sur les choses et les événements est à la fois insignifiant et stupéfiant. Insignifiant quand nous nous laissons entraîner par nos émotions et nos perceptions négatives et stupéfiant, quand par une prise de recul, nous modifions notre perception pour surmonter le problème et continuer d’avancer … debout.
6. Ma pensée est créatrice et s’inscrit dans la réalité par l’action
Nos pensées ont un pouvoir créateur. Une pensée qui s’installe dans notre esprit a tendance à se manifester par des paroles, puis par des actes conformes à cette pensée. Des actes répétés créent une habitude. Une habitude entretenue développe un trait de caractère.
Cela ne se passe pas en un instant, mais avec le temps, notre vie, les événements qui surviennent ressemblent de plus en plus aux pensées qui nous habitent … que cela soit en positif ou en négatif.
Les sportifs connaissent bien cet enchainement. Prenons un sauteur en hauteur. Peut-être avez-vous remarqué qu’il ferme les yeux, juste avant de s’élancer pour visualiser à l’avance son saut. Il s’attend à ce que son corps, le moment venu, prenne la trajectoire qu’il s’est représentée dans son esprit. Avec de l’entraînement, il arrivera à son but : passer la barre sans toucher.
Il y a une très grande différence entre rêver sa vie et vivre ses rêves : celle de votre action réfléchie et déterminée.
Travailler votre projet, vous imaginer ce que sera votre vie dans quelques années, tout cela est bel et bon, mais si vous ne restez qu’un velléitaire, rien de s’accomplira selon vos désirs.
Pire, la distance entre votre réel et votre imaginaire va devenir de plus en plus grande et vous baisserez les bras devant ce gouffre infranchissable.
Après avoir pesé le pour et le contre, analysé ce que vous désirez vraiment, évalué les risques et vous être préparé à payer le prix fort si nécessaire, il vous reste une chose à faire, la plus importante : prendre la décision de passer à l’action et inscrire dans votre réalité et celle des autres votre projet, votre rêve. C’est un peu comme quitter un port tranquille et protégé pour affronter la pleine mer.
Tant que vous n’avez pas largué les amarres, vous n’êtes pas vraiment parti.
7. A force de réflexion et de travail, je forge mon destin et découvre le sens de ma vie
Pour nous, le destin n’est pas derrière nous mais devant. Il n’est pas déterminé d’avance. Il se construit jour après jour par nos choix et nos actions.
L’important est ce que nous décidons de faire aujourd’hui.
Des impondérables modifient parfois notre parcours, voire nous conduisent dans une impasse et nous arrêtent au bord du chemin.
En prenant du recul, en rassemblant nos ressources intérieures et notre courage, nous pouvons faire d’autres choix, entreprendre d’autres actions, nourris par nos motivations et nos buts.
Au fil du temps, nous forgeons notre destin et découvrons le sens de notre vie.