Né en 1959 – Mort en 2010 – enterré en 2018 !
Un homme, en vacances sur une île du Pacifique, eut envie de faire une balade en mer.
Avec quelques amis, il s’embarqua et se dirigea vers le large. Comme beaucoup d’îles, celle-ci était entourée d’un récif formant un magnifique lagon aux eaux calmes et poissonneuses. Le bateau étant arrivé au récif, notre homme fut intrigué par un fait apparemment contradictoire. Les coraux placés à l’extérieur du récif, donc en contact permanent avec les vagues et les courants, avaient de magnifiques couleurs et paraissaient en excellente santé. En revanche, les coraux à l’intérieur du lagon, continuellement baignés par des eaux calmes avaient perdu toutes leurs belles couleurs et semblaient morts.
Pour beaucoup, une vie heureuse est synonyme de circonstances favorables : santé, prospérité, amour…
La recherche incessante de la facilité
Notre civilisation moderne est marquée par la recherche de la facilité et du confort. Chaque jour, de nouveaux gadgets et appareils font leur apparition sur le marché pour nous libérer d’un effort ainsi devenu superflu. Les gens les achètent parce qu’ils espèrent vivre plus confortablement et plus facilement. Les problèmes et la souffrance auxquels les circonstances nous confrontent sont perçus comme anormaux. Tout doit être entrepris pour les éliminer.
Généralement, l’État est le mieux placé pour prendre en main la situation. Le citoyen moderne attend tout ou presque de l’État-Providence. C’est normal, ne lui donne-t-il pas une part non négligeable de ses revenus ? C’est à lui de créer les conditions optimales pour que les individus puissent profiter de leurs nombreux droits et privilèges.
Ne sommes-nous pas devenus des assistés ?
De quel côté du récif de la vie sommes-nous situés ? Vivons-nous dans un petit cocon bien douillet ? Ou les vagues de la vie nous heurtent-elles sans relâche ?
Lorsque l’homme a cessé de lutter, il est mort, même s’il n’est pas encore enterré !