On a souvent eu dans le passé et encore aujourd’hui une vision romantique de la nature et de la vie. Tout serait en harmonie, en équilibre favorisant ainsi le développement de la vie.
Dans nos pays occidentaux, la nature est domptée, canalisée, mise en coupe réglée. Les champs sont cultivés et bien délimités, les forêts dégagées des troncs et des branches tombées à terre, tout ou presque est propre en ordre. Mais ces espaces sont peu habités par la vie qui ne peut pas s’y développer.
Lorsqu’un tempête ravage un forêt, c’est une catastrophe pour les propriétaires qui s’empressent de tout nettoyer laissant après leur passage des espaces presque vides où la vie ne se développe que très lentement.
Quand on voit des espaces vraiment naturels, champs, forêts, jungles, deux choses dominent, le désordre et la pourriture.
C’est le grand cycle de la vie : la vie surgit du désordre et de la pourriture !
Dans ces espaces, la vie sous toutes ses formes foisonne, se développe, envahit chaque centimètre. Les espèces luttent entre elles pour survivre. Il n’y a rien d’harmonieux, de propre en ordre.
Ce foisonnement de vie semble incohérent parfois à nos esprits rationalistes.
L’être humain est traversé de contradictions. Son Moi conscient formaté par ses rôles sociaux et ses conditionnements tente d’y mettre de l’ordre et de la cohérence. C’est ce que l’on appelle être civilisé.
Mais cela se fait au prix de notre spontanéité, de cette vie qui palpite en nous et que nous éteignons progressivement en vieillissant. Le maître mot est cohérence : il faut que mes comportements, mes paroles et même mes pensées soient cohérents avec ce que je suis dans cette société.
Mais en arrière-plan, mes envies, mes désirs, mes pulsions inconscients me font la guerre, alors je les refoule. Je m’autocensure et je deviens frustré.
J’ai perdu le naturel de mon être et ma spontanéité.
Ma créativité et mon intuition sont bridées. J’ai en grande partie perdu le contact avec l’élan de la vie en moi.
J’ai le droit d’être spontané et naturel. J’ai le droit de ne pas toujours être cohérent et de m’ouvrir à mon intuition et à ma créativité.
Je me donne le droit d’être spontané et naturel.
Finalement …
… je me donne le droit d’être authentique, de devenir un être humain naturel, spontané, franc, sincère qui ne joue pas selon toutes les règles apprises.
Je me donne le droit de choisir le chemin sur lequel je veux marcher parce qu’il a un sens pour moi. Je me donne le droit de tendre vers la réalisation de soi.
Je me donne le droit d’être authentique … même si cela ne plaît pas !