Les incroyants me disent :
Ton dieu est tout simplement la projection dans le ciel de ton désir d’absolu et de perfection. Le ciel est vide … pas d’arrière monde. En inventant le dieu auquel tu crois, tu réponds à ton besoin de trouver une cause à tout ce qui existe et plus illusoire encore … à ta propre existence.
En fait, tu refuses l’absurdité de la condition humaine.
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
Les incroyants me disent :
Dans ce monde apparemment ordonné, mais en réalité traversé de part en part par l’absurde et la souffrance inexplicable, tu as besoin de t’accrocher à une religion qui te rassure et qui te donne une place dans ce monde et un rôle à y jouer. Tu veux croire qu’elle te donne des raisons de vivre et un sens à ton existence. Ta foi n’est qu’un simple vaccin contre ton mal-être.
En fait, tu refuses l’angoisse d’être.
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
Les incroyants me disent :
Dans cet univers sans limites, tu as autant d’importance qu’une poussière. Ta vie ne compte pour rien, ni celle de personne du reste. Que tu existes ou pas est totalement indifférent. T’imaginer que ton dieu pense à toi, voire a même désiré que tu existes est le comble de l’égocentrisme et frise le ridicule.
En fait, tu refuses d’accepter que ta vie n’ait aucune raison d’être
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
Les incroyants me disent :
Tu ne te résous pas à l’idée que ta mort soit la fin définitive et sans appel de ton être … apparu sans raison et qui disparaîtra de même. Tu aspires à une survie dans un arrière-monde meilleur pour calmer ton inquiétude devant le néant. Ton espérance n’est qu’un analgésique pour supporter ta vie quotidienne.
En fait, tu refuses de vivre dans le présent … en reportant tout ton espoir dans un au-delà qui n’existe pas.
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
Les incroyants me disent :
Tu n’as pas le courage d’assumer ta totale liberté, non seulement dans tes actes et tes paroles, mais surtout dans les choix qui déterminent ton existence. Tu cherches sans cesse des excuses en invoquant des déterminismes intérieures (le péché originel, ta vieille nature …) ou extérieures (les autres, les circonstances …). Les commandements de ton dieu sont des barrières de sécurité qui te rassurent et te protègent de toi-même … te permettant ainsi de vivre sans risque.
En fait, tu refuses ta totale liberté et tu vis comme l’esclave de ton dieu.
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
Les incroyants me disent :
Préférant ainsi être un esclave de ton dieu … qu’un homme libre avec tous les risques que cela comporte, tu refuses ainsi d’assumer la pleine et totale responsabilité de tes actes et de tes choix. Tu cherches à être déchargé à bon compte de ta culpabilité … en attendant que ta religion t’offre l’absolution et la paix avec toi-même.
En fait, tu refuses d’assumer la totale responsabilité de ta vie, sans excuses … sans recours.
N’ont-ils pas raison ? … Je ne sais pas, je cherche encore
En définitive, les incroyants me disent :
Ta vie spirituelle est vide. Elle n’est tissée que de refus.
Tu attends de ton dieu et de ta religion qu’ils te libèrent de ta condition humaine marquée par la contingence et l’angoisse.
En fait, tu espères ainsi devenir un dieu … alors que tu n’es et ne seras qu’un homme … parmi d’autres … une simple poussière consciente dans un univers indifférent.
J’ai peur qu’ils n’aient raison !