La vie, comme une mort lente l’a dépouillé de tout.
L’homme, courbé, continue de marcher dans la nuit,
Poussé par sa quête de l’Unique Essentiel, son Tout.
Parfois, il s’arrête les pieds ensanglantés,
Envie de dormir … pour se réveiller enfin de sa vie.
Pourtant, il s’abaisse et saisit le caillou qui l’a blessé.
Se relevant bien droit, l’homme enfouit
Son butin dans son cœur et marche encore,
La Ténèbre en son sein l’accueille et le nourrit.
Quand enfin l’aube se lève, son être est re-né
L’Astre du Jour lui découvre son misérable trésor
Qu’en perles lumineuses il a transmué.