Je me suis toujours senti … en trop,
comme si j’avais été jeté … dans … ce monde,
comme on jette quelque chose dont on n’a pas besoin,
pire … quelque chose que l’on a pas désiré.
Voilà la blessure qui me creuse … me laboure depuis mon enfance,
pas une plaie visible,
mais un froissement intérieur … une douleur lancinante,
courbant mon âme qui s’écrie: Pourquoi suis-je ?
Je me suis alors jeté … contre … ce monde,
comme un conquérant qui veut s’emparer de la vie,
comme un assoiffé à la poursuite de la source,
comme un amoureux en quête de l’objet de son désir.
Puis, au mi-temps de mon existence,
je me découvris encombré …
mais toujours vide …
ce vide infini qui néantise tout.
Affrontant ce Rien,
J’ai arrêté de vouloir combler ce vide,
C’est alors que Tu t’es jeté … en … moi :
Me voilà désiré, désaltéré et vivant …
… conjoint et enceint de Toi.