L’univers, une vraie merveille!
Savez-vous que l’axe de la terre autour duquel nous tournons en vingt-quatre heures est primordial pour la survie de tout ce qui existe à la surface du globe? Si l’angle de cet axe par rapport à l’orbite de la Terre autour du soleil variait de quelques petits degrés, ce pourrait être une nouvelle époque glaciaire. Nous subirions peut-être alors le sort des dinosaures.
Dans notre système solaire, la Terre est la seule planète à se trouver à la bonne distance du soleil pour qu’il règne une température favorable à la vie. En plus, notre atmosphère a juste la composition nécessaire pour permettre la vie.
Le paysan laboure son champ. Après avoir cassé les mottes, il sème à tout vent.
Puis, il attend que la nature fasse son œuvre. La survie de sa famille dépend de la bonté de la nature. En effet, elle lui donnera plus qu’il ne lui a apporté en y jetant ses semences. Sans cette multiplication, plus aucune vie ne serait possible.
Pensons au phénomène de la douleur. Surprenant, n’est-ce pas? Eh bien, si certaines cellules n’étaient pas conçues pour nous avertir d’une agression, par exemple d’une piqûre, d’une brûlure ou de toute autre atteinte à notre corps, la vie deviendrait impossible. Très rapidement, notre être entier se détruirait.
Oui, j’en suis convaincu, il y a du bon et du beau autour de nous. La vie est belle.
Stop!
Vous êtes certainement en train de vous demander si je ne débarque pas d’une autre planète. Et la souffrance, la méchanceté gratuite, les tremblements de terre, les ouragans, les guerres, les enfants qui meurent de faim…
Le mal et la souffrance, un scandale!
On raconte en Chine l’histoire d’un fermier qui n’avait qu’un cheval. Il vivait seul avec son fils.
Un jour, le cheval renversa la clôture et prit la fuite en direction des montagnes. «Quelle malchance!» lui dirent ses voisins. «Mais pourquoi donc?» leur demanda le vieux fermier. «Comment pouvez-vous affirmer que c’est vraiment de la malchance?»
Le jour suivant, le cheval fut de retour à la ferme, en compagnie d’une douzaine de chevaux sauvages. Ainsi le fermier se trouvait maintenant en possession de treize chevaux. Les voisins vinrent auprès du fermier et, tout excités, lui dirent: «Quelle chance n’avez-vous pas!» Mais le vieillard répondit: «Qu’en savez-vous?»
Quelques jours plus tard, le fils du paysan fut frappé par l’un des chevaux sauvages; il en eut la jambe fracturée. Les voisins se présentèrent et dirent: «Quelle malchance!» De nouveau le vieillard répondit: «Qu’en savez-vous?»
Deux semaines après l’accident, un agent du gouvernement vint dans le village, recruter pour l’armée tous les jeunes gens valides. Ces hommes durent livrer bataille sur le front. Aucun d’eux n’en revint. Mais le fils du cultivateur échappa à la mort grâce à sa jambe fracturée.
Tiré de «80 anecdotes» de Willy Geiser aux éditions Impact.
L’important, quand la souffrance vient, c’est de continuer à vivre
Le mal et la souffrance, c’est un scandale. Nous sommes tous d’accord. C’est un grave problème qui préoccupe beaucoup nos philosophes et nos théologiens… depuis des siècles. Mais en fait, pour nous, la question ne se pose pas exactement comme cela. Savoir le pourquoi de tel ouragan, de tel tremblement de terre, de telle guerre, c’est une chose. Les sciences, qu’elles soient physiques ou sociales peuvent nous donner quelques éléments de réponses. Mais mon problème à moi, c’est de comprendre pourquoi je suis malade ou handicapé, pourquoi mon conjoint est mort? Comment puis-je supprimer ou atténuer cette souffrance-là? … Le mal et la souffrance ne se présentent jamais à moi en théorie, mais dans la réalité de ma chair, de mon âme ou de ceux que j’aime. C’est cela qui me touche vraiment. Et c’est là que j’ai besoin de réponses et surtout d’aide.
L’histoire de ce vieux paysan nous apprend ceci: il n’y a rien de définitif; il n’existe ni malheur ni bonheur absolus. Par conséquent, veillons à nous prononcer avec prudence sur tout ce qui arrive. «Comment savez-vous que c’est de la malchance ou de la chance?» demande notre vieux sage. Seul un recul suffisant éclaire le sens des événements. Mais en attendant, ne nous laissons pas mettre sur le nez les lunettes sombres du pessimisme et du défaitisme.
L’univers est cohérent
Avez-vous déjà essayé de vivre sans montre? Pas facile, n’est-ce pas? Imaginez que vous n’avez aucun repère pour vous indiquer l’heure. La vie sociale serait impossible. Même notre corps a besoin de fonctionner selon des rythmes précis. L’alternance du jour et de la nuit, du travail et du repos, une alimentation régulière et équilibrée nous sont indispensables.
Notre perception du temps dépend de notre système solaire. La rotation de la Terre sur elle-même produit le jour et la nuit; sa rotation autour du soleil, le cycle des saisons. L’homme, depuis l’antiquité, s’est rendu compte avec soulagement que le jour succède toujours à la nuit et que les saisons reviennent chaque année avec régularité.
Voilà bien un mot important: régularité. Il y a de l’ordre dans l’univers. Ce n’est pas une affirmation gratuite, c’est un fait évident. Sans ordre, toute démarche scientifique serait vaine. Mais l’observation et l’expérimentation établissent que l’univers est organisé selon un ordre immuable et soumis à des lois naturelles.
Les lois humaines changent
Dans tous les pays, où circulent des voitures, le feu rouge interdit le passage, le vert l’autorise. Des règlements de police l’ont imposé. Ce consensus admis par la majorité des conducteurs permet d’une manière générale la fluidité du trafic. Mais, il se pourrait, qu’après une table ronde internationale, un décret alterne les couleurs: vert-arrêt, rouge-passage. Ce changement entraînerait quelques problèmes au début, mais avec l’habitude tout rentrerait dans l’ordre comme auparavant. Nous sommes en présence d’une loi humaine, toujours modifiable.
Les lois physiques sont immuables
Par contre, il ne viendrait à l’idée d’aucun gouvernement de décréter que sur tout son territoire la loi de la pesanteur n’est plus valable. C’est impossible. Pourquoi? Parce que nous sommes en présence d’une loi physique immuable. Que l’on soit de droite ou de gauche, croyant ou athée n’y changera absolument rien.
Le monde vivant est aussi soumis à des lois
Cette grande cohérence se retrouve dans le monde vivant. Le docteur Alexis Carrel, dans ses livres «Réflexions sur la conduite de la vie» et «L’homme, cet inconnu», établit plusieurs lois de la vie. Il ne les déduit aucunement d’une idéologie ou d’une philosophie toujours modifiables, mais de la réalité objective accessible à l’observation et à l’expérimentation. Elles sont donc à recevoir non comme des lois imposées par des hommes, mais comme faisant partie intégrante de notre structure d’être vivant. Ce prix Nobel de médecine parle des lois de conservation de la vie, de la propagation de la race et de l’ascension de l’esprit.
Les lois fondamentales de la vie
- La loi de la conservation de la vie est inscrite dans la structure même de notre corps. À chaque situation nouvelle, l’organisme improvise automatiquement un moyen d’y faire face. Son but est de rendre maximum notre durée. Au lieu d’user nos organes, les agressions venant de l’extérieur les fortifient.
- Il y a chez tous les animaux une tendance fondamentale à propager la race. Les êtres vivants sont irrésistiblement poussés à se reproduire. Cette tendance primordiale est un besoin essentiel qui a son origine au plus profond des tissus et de l’esprit.
- Il y a fort longtemps, l’esprit émergea de la matière. Il se spécialisa, tout en continuant son irrésistible ascension.
Tiré et adapté de «Réflexions sur la conduite de la vie» d’Alexis Carrel, éditions Pion p. 65 à 80
Toutes les autres lois secondaires ou dérivées se rattachent à l’une ou l’autre de ces lois premières, Alexis Carrel rend compte dans ces lois des besoins fondamentaux de tous les êtres vivants: besoin de nourriture, de sommeil et de soins, besoin sexuel, d’amour, de comprendre, d’avoir un sens à sa vie, la solution aux sentiments de culpabilité… Ces besoins touchent à tous les domaines de notre existence d’être vivant: le corps, l’âme et l’esprit.
L’homme récolte, ce qu’il a semé
La transgression d’une loi physique, voulue ou non, entraîne une sanction immédiate. Dans le monde vivant, plus complexe, l’infraction à une ou plusieurs lois de la vie n’a pas toujours un effet instantané… Toutefois, ces conséquences sont bien réelles. C’est ce qui rend souvent la vie difficile, mais ô combien intéressante. Ces lois de la vie sont universelles et s’appliquent à tous les domaines du réel. Elles peuvent nous plaire ou nous irriter. Cela n’y changera rien. Le mieux est de nous en accommoder en les utilisant avec sagesse pour notre plus grand profit. Obéir aux lois de la vie demande un effort. Les mauvaises herbes poussent toutes seules. Le blé demande beaucoup de travail et d’effort. Si l’on désire récolter de bonnes choses pour sa vie, il faut être prêt à en payer le prix. Le laxisme et le laisser-aller ne conduisent que dans le terrain vague des désillusions.
Des lois que l’on ne transgresse pas sans conséquences
Prenons quelques exemples:
– l’usage abusif de toute drogue (alcool, tabac, excitants, calmants…) affaiblit la résistance normale de notre corps. Cet abus va à rencontre de la conservation de la vie. Par contre, l’exercice physique dans de dures conditions fortifie tout notre corps et le rend plus résistant.
– une société dans laquelle il y a autant d’avortements (souvent de complaisance) que de naissances est en danger. Elle sape les fondements même de sa survie et de son renouvellement. C’est un suicide collectif. Même, si à court terme, le niveau de vie augmente; à long terme on constatera de douloureuses conséquences. Ce drame est une transgression évidente de la loi de la propagation de la race. En revanche, des familles de plus de deux enfants (il en faudrait au minimum trois par couple dans nos pays occidentaux) assureraient un rajeunissement de nos populations. La famille est la cellule fondamentale de notre société. Quand elle est forte, la société est vigoureuse et dynamique, quand l’appétit de confort et l’égoïsme la vident de sa substance, la société va vers son vieillissement et son déclin.
– la haine et la jalousie paralysent le développement harmonieux des facultés élevées de notre esprit. De plus, elles peuvent entraîner des conséquences néfastes pour la santé. Cette attitude est une désobéissance à la loi de l’ascension de l’esprit. Par contre, la prise en compte de la dimension spirituelle de l’homme, en particulier religieuse, le conduit à se dépasser lui-même.
Quelles sont les causes du mal et de la souffrance?
Le mal et la souffrance, un scandale, avons-nous dit? Pouvons-nous affirmer que tout mal et toute souffrance autour de nous et en nous sont causés par les transgressions de ces lois? En posant cette question, il nous vient immédiatement à l’esprit tel parent, mort d’un cancer, telle connaissance faisant une dépression, ce village englouti sous la lave d’un volcan… La télévision ne nous submerge-t-elle pas avec de telles images?
Dans le problème du mal et de la souffrance, il subsistera toujours une zone mystérieuse. Tous nos raisonnements ne pourront jamais la réduire complètement. Par contre, il est vrai que bien des souffrances que nous subissons dans notre corps et dans notre âme ont pour origine une transgression d’une loi de la vie, fondamentale ou dérivée. Cette transgression peut être privée ou collective. Il existe une solidarité incontournable entre tous les hommes. Cette considération, souvent vérifiée, doit nous amener à sérieusement réfléchir sur toutes nos conditions de vie. Il y va de notre santé physique et morale, mais aussi de nos relations avec nous-mêmes et autrui. Il est trop facile de faire reposer la responsabilité de la souffrance sur l’État, les autres ou même Dieu.
L’homme récolte ce qu’il a semé, que ce soit du positif ou du négatif.
Le principe d’harmonie, source de bonheur
Le moment est venu d’aborder le principe fondamental de toute recherche d’une vie plus heureuse.
Notre bonheur est proportionnel à l’harmonie que les différentes parties de notre être (corps, âme et esprit) entretiennent avec la réalité. Les lois de la vie sont le fidèle reflet de cette réalité. La recherche de la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme en est le ressort.
L’homme est un être de relations
L’être humain n’est pas une île, vivant d’une manière complètement autonome.
L’homme est un être rempli de besoins. Il ne peut se suffire à lui-même.
– Besoins physiques liés à son corps: nourriture, repos, sommeil, habits, sexualité, protection, soins…
– Besoins psychologiques liés à son âme: amour, sécurité, compréhension, reconnaissance, puissance…
– Besoins spirituels liés à l’esprit: avoir un sens à la vie, une espérance, la paix intérieure, comprendre, être pardonné…
Ces besoins qui se manifestent par une impression de manque, poussent l’homme à établir toutes sortes de relations avec son environnement:
– Par les cinq sens de son corps, il entre en contact avec lui-même et le monde physique. Il se nourrit, se repose, fait l’amour, est soigné…
– Par son intelligence, ses sentiments, sa volonté, il établit des relations avec le monde social. Il aime ou déteste, il cherche à être compris, reconnu. Il s’entoure de protection, cherche à dominer ses semblables…
– Par son intuition et sa conscience, il essaie de communiquer avec le monde spirituel. Il prie ou médite. Il cherche à connaître la puissance qui est au-dessus de lui…
La nature du bonheur mieux définie
Nos besoins souvent instinctifs et inconscients se manifestent par une tension intérieure. Cette impression de manque crée le désir. Toutes les parties de notre être vont tendre à atténuer cette tension en cherchant à posséder ce qui comblera notre désir. Tout cela est normal et naturel. La satisfaction régulière de nos besoins dans le respect des lois naturelles suscitent les conditions favorables au bien-être.
Si nos besoins ne peuvent être satisfaits sans transgresser ces lois, nous recourrons inconsciemment à la sublimation. Elle permet à la tension provenant d’un besoin d’être déviée vers des buts supérieurs présentant une valeur sociale ou spirituelle.
Toutefois, le bonheur n’est pas un état durable. Il doit continuellement être conquis dans l’affrontement des difficultés de la vie. C’est dans l’alternance de bien-être et de manque que se trouve la saveur de la vie et le bonheur véritable.
Notre société de consommation a su fort bien susciter chez l’individu de nouveaux besoins. Veillons à ne pas confondre nos besoins fondamentaux et légitimes avec les besoins artificiels créés par le conditionnement de la publicité. La satisfaction des premiers est nécessaire, ce n’est pas le cas pour les seconds.
Usons avec modération de tout ce qui nous est offert sans nous laisser entraîner dans la course à la consommation.
Il est temps maintenant d’étudier en détail les trois harmonies qu’il nous sera essentiellement nécessaire de développer pour conquérir une vie plus heureuse:
– L’harmonie avec Dieu.
– L’harmonie avec soi-même.
– L’harmonie avec autrui.
Principes à méditer: qu’est-ce que l’harmonie?
- Il y a du bon et du beau dans le monde et dans notre vie. Ouvrons nos yeux et nous verrons. Ne nous laissons pas enchaîner par une vision défaitiste et sombre.
- L’important, ce n’est pas de connaître toutes les réponses au problème du mal et de la souffrance. L’essentiel est de vivre jour après jour avec courage pour les surmonter.
- L’univers et le monde vivant sont cohérents. Ils sont soumis à des lois naturelles.
- L’homme récolte en général ce qu’il a semé. Plus on sème, plus on récolte, que ce soit en bien ou en mal.
- Notre bonheur est proportionnel à l’harmonie que les diverses parties de notre être (corps, âme et esprit) entretiennent avec la réalité. Les lois de la vie sont le fidèle reflet de cette réalité. La recherche de la satisfaction des besoins fondamentaux de l’homme en est le ressort.
- La satisfaction régulière de nos besoins dans le respect des lois de la vie suscitent les conditions favorables au bien-être et au bonheur. Apprenons à faire la différence entre nos besoins fondamentaux et les besoins artificiels suscités par la publicité.
Questions pour réfléchir seul ou en groupe
- Êtes-vous irrité lorsqu’on vous dit que le monde vivant dont vous faites partie est soumis à des lois que vous ne pouvez pas transgresser impunément? Vous soumettez-vous de bonne grâce à celles-ci? Mieux, les utilisez-vous à votre avantage?
- Êtes-vous conscient d’être rempli de besoins physiques, psychologiques et spirituels? Lesquels privilégiez-vous? Lesquels laissez-vous le plus de côté? Quels sont, d’après vous, les besoins non fondamentaux, suscités par la publicité? La satisfaction de ceux-ci vous semble-t-elle nécessaire à votre bonheur?
- Pourquoi établissez-vous des relations autour de vous? Quelles sont vos motivations? Est-il légitime que vos besoins trouvent leur satisfaction dans ces relations? Comblez-vous aussi les besoins des autres?