II est tel que sont les pensées de son âme
Sans cesse, toutes sortes de pensées traversent notre esprit. Certaines ne font que l’effleurer. Elles n’ont pas d’influence sur nous. D’autres par contre, chargées d’émotions, se fixent dans notre esprit, se cristallisent et façonnent toute notre vie. «Il est tel que sont les pensées de son âme» (Proverbes 23:7, version Segond 1910).
Nos pensées ont un pouvoir créateur
Une pensée qui s’installe dans notre esprit a tendance à se manifester par des paroles, puis par des actes conformes à cette pensée. «C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle» (Matthieu 12:34). Des actes répétés créent une habitude. Une habitude entretenue façonne le caractère.
Toutes les pensées que vous avez accueillies en vous depuis votre naissance ont formé l’image que vous vous faites de vous-même. L’image de soi est la conception et l’évaluation que vous avez de vous-même: l’aspect de votre corps, l’idée que vous vous faites de votre intelligence, de vos capacités…
Voici quelques exemples :
– un sauteur en hauteur, au moment où il court vers la barre, se voit dans son esprit en train de franchir victorieusement l’obstacle. Cette pensée entraîne cette parole: «Vas-y, tu vas passer». Ses muscles se tendent, son corps frôle la barre et retombe de l’autre côté. Il a passé. Son image mentale est devenue réalité.
– dans le couloir, un étudiant anxieux attend son tour de passer devant les examinateurs. Il se rappelle tous les efforts consentis pour apprendre. Mais à ce moment précis, il lui semble avoir tout oublié. À un camarade qui attend aussi de passer, il dit: «Je sens que je ne saurai pas répondre. Il y a tellement de choses qui m’échappent».
Lorsque la poste s’ouvre, son cœur ne fait qu’un tour. Les examinateurs posent une ou deux questions qui le surprennent. Son esprit est paralysé. Il a comme une barre au front. Pourtant, il la connaît, cette matière. Malgré la gentillesse des examinateurs, tout est bloqué. Il est incapable de voir même ce qui crève les yeux. La crainte d’échouer l’a complètement paralysé. Son image mentale est devenue réalité.
– Connaissez-vous l’effet «placebo»? Voici un malade en cure de sommeil. De temps en temps, il reçoit des comprimés inactifs. Si le patient reste ignorant de la substitution, son sommeil sera le même. Son inconscient a accepté la suggestion et envoie le signal de sommeil. Ce phénomène peut d’ailleurs jouer dans le sens inverse: le malade inquiet, redoutant les effets d’un médicament, obtient ce résultat fâcheux avec un médicament inactif.
«Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, Jésus alla voir s’il y trouverait quelque chose, mais s’en étant approché, il n’y trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues. Il prit alors la parole et lui dit: Que jamais personne ne mange plus de ton fruit! Et ses disciples l’entendirent … Le lendemain matin, en passant, les disciples virent le figuier séché jusqu’aux racines. Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus: Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché. Jésus prit la parole et leur dit: Ayez foi en Dieu. En vérité, je vous le dis, si quelqu’un dit à cette montagne: Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer, et s’il ne doute pas en son cœur, mais croit que ce qu’il a dit arrive, cela lui sera accordé. C’est pourquoi je vous dis: Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu et cela vous sera accordé» (Marc 11:13, 14, 20-24).
L’histoire du figuier séché jusqu’aux racines est une illustration du pouvoir de la prière. Mais la prière adressée à Dieu n’épuise pas tout le sens de cette promesse.
Cet enseignement de Jésus illustre un grand principe, valable pour notre vie quotidienne:
Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire sans douter se réalisera, que cela soit positif ou négatif.
Dès le moment où Jésus a pensé et proclamé la malédiction sur le figuier, la sève a arrêté de se propager dans l’arbre. Tout est devenu visible le lendemain. Les pensées semées dans notre esprit deviennent un jour ou l’autre visibles sous la forme de paroles et d’actions. On récolte ce que l’on sème. On peut semer de l’ivraie ou du bon grain, la moisson sera toujours conforme aux semences. Il n’y a pas d’exception à ce principe.
Un figuier qui finit mal avec, en prime, une leçon sur la foi
Le récit du figuier maudit est une merveilleuse illustration de cette correspondance entre la pensée, la parole et l’acte.
Découvrez votre jardin secret
Tous, nous possédons un jardin secret, celui de notre esprit. Nous pouvons être de bons jardiniers qui prennent garde à ce qu’ils sèment, arrachent les mauvaises herbes et récoltent de beaux fruits et légumes. Nous pouvons aussi être négligents et laisser le jardin de notre esprit ouvert aux pensées négatives. Mais un jour ou l’autre, ces mauvaises graines, minuscules au début, vont grandir et envahir tout notre jardin intérieur. Des ronces et des chardons nous blesseront et la récolte nous apportera désillusion et souffrance.
Mais le plus important est que nous ne sommes pas seuls à semer dans notre jardin intérieur. Nos amis, nos parents, des inconnus, des circonstances, sans cesse, sèment des pensées en nous:
«Tu es trop grosse – décidément tu n’arriveras jamais à rien – cela ne m’étonne pas que tu aies fait cette bêtise – es-tu certain de la fidélité de ta femme, il m’a semblé que… – sais-tu la dernière sur Monsieur X, il paraît que …»
Face à ces pensées qui nous assaillent, sommes-nous des jardiniers attentifs à ces mauvaises graines ou sommes-nous négligents et ouvrons-nous notre jardin secret à toutes les pensées véhiculées par des gens découragés et pessimistes? Réfléchissez sérieusement à cette question.
«Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie» (Proverbe 4:23).
Comme disait Luther: «Vous ne pouvez pas éviter que des pensées indésirables, telles des oiseaux, volent au-dessus de vous, mais vous pouvez les empêcher de nicher sur votre tête».
Votre conscient n’est que la partie visible de l’iceberg de l’esprit
La partie invisible d’un iceberg représente les quatre cinquièmes du tout. Dans l’esprit humain, il existe aussi deux niveaux: le conscient et l’inconscient. L’inconscient, la plus grande partie de notre esprit, échappe à l’analyse directe.
Les rejetons de l’inconscient
L’inconscient ne peut s’appréhender que par ses rejetons: les rêves, les actes manqués, les lapsus…
Parfois en pleine nuit, nous nous réveillons en sueur avec une crainte subite. Puis, après quelques instants, nous réalisons que nous avons rêvé. Ou le plus souvent, nous nous réveillons le matin avec le sentiment d’avoir vécu quelque chose pendant la nuit. Nous gardons au réveil une impression de notre rêve. Mais très vite nous oublions tout. La vie de notre inconscient est autonome par rapport au conscient.
Voilà qu’un jour, vous oubliez de façon inexplicable un rendez-vous important. Il était inscrit sur votre agenda, mais vous avez complètement oublié de le regarder ce jour-là. C’est un acte manqué. Après un retour sur vous-mêmes, vous réalisez que la perspective de ce rendez-vous suscitait en vous inquiétude ou irritation.
Pour éviter cette souffrance, ces sentiments furent refoulés dans votre inconscient et disparurent de votre conscient. Lors d’un entretien avec votre femme, vous parlez de la mort de votre père quelques mois auparavant, mais au lieu du mot «père» vous utilisez le mot «mère». Votre langue a fourché. Mais ce n’est pas un hasard, car depuis quelques temps, vous vous inquiétez beaucoup de l’état de santé de votre mère. Votre crainte inconsciente, voir votre angoisse de perdre votre mère, est apparue dans le champ de votre conscience à l’occasion de ce lapsus apparemment anodin.
Pas d’obscurantisme, l’inconscient est une réalité
L’existence de l’inconscient n’est plus du domaine de l’hypothèse. Il ne s’agit pas d’y croire ou de ne pas y croire. Il s’agit de reconnaître une réalité qui seule explique les rêves, les actes manques, les lapsus et certaines maladies psychologiques. Il n’y a rien d’occulte là-dedans. C’est Dieu qui nous a créés ainsi pour que nous puissions oublier. L’étude minutieuse des rejetons de l’inconscient révèle que l’esprit humain a une mémoire prodigieuse, voir infaillible. Tout est enregistré dans le détail et surtout avec la même intensité d’émotion. Oublier est absolument nécessaire pour que nous puissions vivre. Si tout ce que nous avons vécu de traumatisant devait être présent continuellement dans le champ de notre conscience, notre existence serait insupportable. Tout est gardé, une petite partie dans le conscient et une grande partie dans l’inconscient. Parfois, par l’association libre ou un événement, certains souvenirs enfouis dans notre inconscient apparaissent à la lumière avec la même intensité émotive que dans le passé. Cela peut nous troubler, mais souvent c’est l’occasion de nous libérer de ces souvenirs chargés d’émotions.
Des circonstances qui préparent le terrain
Les circonstances de notre vie, qu’elles soient heureuses ou malheureuses (accidents, décès d’un proche, soucis, mariage, naissance, succès, divorce…) ont un retentissement sur notre santé psychique et physique. Elles ne provoquent pas forcément des troubles, mais en tout cas elles peuvent créer un terrain favorable à leur développement ultérieur. Le docteur Thomas Holmes, professeur à l’Université de Seattle (USA) a établi un barème permettant d’évaluer le retentissement de divers événements, bons ou mauvais sur notre santé. Il a pu sélectionner une quarantaine d’événements parmi ceux qui sont le plus susceptibles d’agresser l’équilibre émotionnel. Il a attribué à chaque événement un certain nombre de points selon son retentissement sur l’individu. Je vous invite à un petit retour dans votre proche passé. Calculez à l’aide du tableau ci-dessous le nombre de points correspondants à tous les événements que vous avez vécus durant les deux dernières années et comparez ensuite votre résultat personnel à l’échelle de probabilité qui suit le tableau. Si durant cette période, un même événement survient à plusieurs reprises, il ne faut pas oublier d’additionner les points.
Tableaux tirés de «Comment vaincre la dépression» de Tim LaHaye, Editions Ligue pour la lecture de la Bible à Lausanne.
Événements Points
Décès du conjoint 100
Divorce 73
Séparation de corps 65
Peine de prison 63
Mort d’un proche parent 63
Blessure ou maladie 53
Mariage 50
Perte d’emploi 47
Réconciliation conjugale 45
Départ à la retraite 45
Maladie d’un membre de la famille 44
Grossesse 44
Difficultés sexuelles 39
Agrandissement de la famille 39
Changement dans le travail 39
Changement dans la situation de fortune 38
Décès d’un ami intime 37
Changement d’emploi 36
Changement dans la fréquence des scènes de ménage 35
Hypothèque ou emprunt de plus de 15 000 CHS 31
Changements des responsabilités professionnelles 29
Un enfant quitte le foyer 29
Ennuis avec la belle-famille 29
Succès personnel important 28
L’épouse cesse ou commence de travailler 26
Début ou fin d’étude 26
Changement de conditions de vie 25
Changement dans les habitudes privées 24
Ennuis avec le patron 23
Changement dans les conditions ou les horaires de
travail 20
Changement de domicile 20
Changement d’établissement scolaire 20
Changement dans les loisirs 19
Changement d’activités religieuses 19
Changement d’activités sociales 18
Hypothèque ou emprunt de moins de 15 000 CHF 17
Changement des habitudes de sommeil 16
Changement dans les habitudes de vie familiale 15
Changement dans les habitudes de nourriture 15
Vacances 13
Noël 12
Petites infractions 11
Évaluez votre facteur risque
Voici l’échelle de probabilité qui vous permettra d’évaluer le risque de détérioration de votre santé suite aux divers événements vécus ces deux dernières années:
Risque faible 150 à 200
Risque moyen 225 à 300
Risque élevé 325 à 375
Ce petit exercice très révélateur nous permet de déterminer la nature du terrain de notre jardin secret. Tous les amateurs de jardinage savent que la nature du terrain est primordiale pour la croissance de telle fleur ou tel légume. S’il manque une substance, la croissance sera entravée. Si par contre, une substance toxique sature le terrain, plus rien ne poussera. Il en est de même pour notre esprit.
Un risque faible correspond à un terrain où les pensées négatives inspirées par les événements ou les gens que nous côtoyons auront peu de probabilité de développer un trouble psychologique ou physique. Le terrain n’est pas favorable à un déséquilibre.
Un risque moyen représente un terrain davantage susceptible de permettre le développement de mauvaises graines. Un événement à fort retentissement (décès du conjoint, divorce, maladie, perte d’emploi…) peut altérer l’équilibre psychologique.
Un risque élevé représente le terrain le plus favorable au développement de difficultés de santé. Peut-être y sont-elles déjà en germe. Un événement à retentissement moyen (nouvelle grossesse ou naissance, déménagement, changement dans le travail…) peut fonctionner comme déclic à une manifestation d’un trouble.
Les quelques considérations qui viennent d’être faites n’ont pas pour but d’alarmer inutilement. Mais si elles pouvaient rendre attentif plusieurs de mes lecteurs à la nécessité de calmer le rythme de changements dans leur vie privée et sociale, cela serait une bonne chose. Car c’est bien de cela qu’il s’agit: le changement. La quarantaine d’événements cités ci-dessus ont pour point commun le changement. Si vous vous trouvez déjà sur un terrain à risque moyen ou élevé, l’achat d’une maison, n’est pas la meilleure solution pour diminuer votre risque. Il conviendrait peut-être au contraire de diminuer votre rythme de vie trop rapide, de renoncer à certains projets trop lourds. On ne joue pas indéfiniment avec sa santé psychologique et physique sans qu’un jour ou l’autre une facture salée nous soit présentée. Mais rappelons-nous que les divers événements vécus sur notre santé ne sont pas le facteur le plus important dans le développement ou non d’un trouble. L’attitude intérieure, liée à la perception que nous avons des événements est le facteur déterminant.
Des pensées qui deviennent des forteresses
Résumons ce que nous avons examiné jusqu’à maintenant pour que tout soit bien clair dans notre esprit.
Nos pensées, à l’image des graines, ont un pouvoir créateur. Une pensée qui s’installe dans notre esprit a tendance à se manifester par des paroles, puis par des actes conformes à cette pensée. Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire sans douter se réalisera effectivement, que cela soit positif ou négatif. L’homme moissonne, un jour ou l’autre, le fruit des pensées qui ont pris racines dans son esprit, soit par son entremise ou celle d’autres personnes.
Les divers événements, heureux ou malheureux, ont un retentissement sur notre santé psychologique et physique. La multiplicité des changements dans notre vie détermine un facteur risque plus ou moins élevé. Dès lors, un terrain favorable au développement de divers troubles psychologiques et physiques peut être créé.
La nature de notre combat
«Certes, nous vivons dans un corps humain, mais nous ne combattons pas d’une façon purement humaine. Les armes que nous utilisons dans notre combat ne sont pas celles des hommes de ce monde: ce sont les armes puissantes de Dieu qui permettent de détruire des forteresses. Nous détruisons les faux raisonnements, nous renversons tout ce que l’on dresse orgueilleusement contre la connaissance de Dieu, nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir au Christ» (2 Corinthiens 10:3-5).
Dans ce passage très riche, l’apôtre Paul parle de l’Évangile prêché dans la puissance du Saint-Esprit, la puissance qui a le pouvoir de renverser des raisonnements et d’amener toute pensée à reconnaître l’autorité du Seigneur. Dans ces quelques phrases de Paul apparaît un principe spirituel puissant qui va nous aider à définir encore mieux le rôle des pensées néfastes et comment nous pouvons en être libérés.
Notre esprit est le lieu du combat
L’enjeu de ce combat, dans lequel nous sommes tous engagés, que nos y croyions ou non, est la maîtresse de notre être tout entier. Notre esprit est le passage obligé pour accéder à la vallée de notre vie. Celui qui tient ce défilé est maître de toute la vallée. Quand un pays veut défendre une vallée de toute invasion étrangère, il construit une forteresse au-dessus du défilé. Celui qui est maître de la forteresse contrôle le défilé, donc toute la vallée.
Paul parle de forteresses qui sont de faux raisonnements. Oui, il n’y a pas que des forteresses sur les cartes des militaires. Notre esprit en recèle parfois, sans que nous nous en rendions compte. Certaines pensées liées à une forte charge émotive sont refoulées au plus profond de notre être inconscient. Au fil des mois et des années, renforcées par d’autres pensées du même type, elles se cristallisent et forment dès lors une sorte de forteresse psychologique. Elle est d’autant plus pernicieuse qu’elle n’est souvent pas dans le champ de conscience de la personne. Celle-ci ne se rend pas compte qu’elle est influencée dans son comportement, ses relations avec les autres et même dans sa foi par cette forteresse invisible.
Retenons cette formule psychologique:
Pensée + charge émotionnelle + terrain à risque + accueil = forteresse
Quelques pensées ayant le pouvoir de devenir des forteresses
Voici, par exemple, quelques pensées pouvant devenir des forteresses si elles sont entretenues dans un terrain à risque.
– Je ne suis bon à rien. Tout ce que j’entreprends rate ou réussit à moitié, malgré tous mes efforts. Je serai peu capable toute ma vie. Dieu m’a créé ainsi, je dois me résigner.
– Quoique je dise ou fasse, de toute manière, rien ne changera jamais.
– Les autres ne m’aiment pas. J’ai l’impression qu’ils ont de mauvaises intentions à mon égard. Je pense qu’ils doivent comploter quelque chose derrière mon dos. Je n’ai plus envie de les revoir. Je serais mieux tout seul.
– Mon conjoint ne m’aime plus comme avant. Est-ce que quelqu’un d’autre occupe son cœur?
– C’est impossible pour l’homme d’être sûr de son salut, c’est de l’orgueil.
– Dieu est un père sévère envers ses enfants. Si je ne fais pas tout ce qu’il exige de moi, il me rejettera.
– J’ai commis le péché impardonnable. Je suis condamné à l’enfer.
– Un tel a toujours plus de chance que moi. Si seulement, une fois, la chance me souriait, je réussirais mieux que lui.
– Le garçon des voisins a eu un accident. Il a été renversé par une voiture. Depuis ce jour, je vis dans la hantise de voir arriver quelque chose à mes enfants. Je ne vis plus. Quand ils sont à l’école, je suis tendue toute la journée. Je ne respire que lorsqu’ils sont de retour à la maison.
– Dans ma jeunesse, je me suis fait avorter. Je ne pouvais pas garder cet enfant. Alors que maintenant je suis mariée avec de beaux enfants et un gentil mari, j’ai toujours peur que tout cela me soit enlevé parce qu’un jour j’ai fauté. Si le malheur s’abat sur notre famille, ce sera de ma faute. Je n’ose parler de cela à personne, surtout pas à mon mari…
Les conséquences des pensées-forteresses
Les deux parties de notre être psychologique vivent d’une manière autonome l’une par rapport à l’autre. Parfois l’inconscient veut ce que le conscient redoute ou ne désire pas. C’est le conflit intérieur. Il a la particularité d’épuiser psychiquement et physiquement le sujet et paralyse complètement le développement normal de la personnalité. Si la personne est chrétienne, sa foi bute toujours sur les mêmes choses qui ne changent jamais (des doutes, la colère, la rancune, l’indifférence …). Il peut y avoir un blocage spirituel qui créée la perplexité et la souffrance.
Rappelons-nous le rôle d’une forteresse. Elle maîtrise un défilé et ainsi contrôle toute la vallée. Une forteresse psychologique contrôle tout un secteur de votre esprit et ainsi influence votre être entier. L’enjeu est vital pour nous qui cherchons à vivre plus heureux. L’harmonie avec soi-même est brisée par des conflits intérieurs épuisants.
Il est important et urgent que vous examiniez votre jardin secret. Il y va de votre santé physique et mentale. Certaines maladies organiques, comme les ulcères, parfois l’asthme, l’hypertension, les maux de têtes chroniques, certains cas de frigidité, d’obésité, des dermatoses, etc. ont pour origine des causes psychologiques. Certaines pensées chargées d’une forte émotivité peuvent s’extérioriser autrement que par des larmes ou des colères. Elles ont des répercussions sur des organes internes et à la longue peuvent provoquer un mauvais fonctionnement de ceux-ci et causer de véritables lésions organiques. Ces maladies dites psychosomatiques sont bien réelles et douloureuses, même si leurs causes sont purement psychologiques.
Catherine ou la forteresse de la rancœur
Catherine était une jeune fille de vingt ans, brillante et en bonne santé, de famille modeste, très attachée à l’Église. Elle-même s’y rendait avec ardeur, et chacun l’appréciait. Pendant la semaine elle était secrétaire dans un garage. Un nouveau pasteur arriva dans la paroisse et bientôt ce furent les fiançailles. Catherine était rayonnante de bonheur. La date du mariage fut fixée.
Alors, brusquement, le pasteur rompit ses fiançailles. Dès ce jour, Catherine était dans l’impossibilité de manger. Elle mettait la nourriture dans sa bouche, puis la crachait dans sa serviette. Elle perdait ses couleurs, elle maigrissait, devenait anémique. Le médecin ne cessait de dire: «Faites-la manger». Ses parents tentaient l’impossible, ajoutant leurs larmes aux menaces, sans le moindre résultat.
Après un essai infructueux auprès d’un psychiatre, la jeune fille fut conduite vers un médecin s’occupant de psychothérapie. Elle dit alors: «Je sais que je devrais manger et j’essaie de le faire. Mais il y a en moi une force intérieure puissante qui me l’interdit». La rupture des fiançailles avait été pour elle un coup trop violent, provoquant une vraie blessure de l’esprit. Mais la blessure n’était pas saine, car il s’y rattachait une certaine impureté émotionnelle. Il y avait non seulement dans son cœur un ressentiment compréhensible envers le jeune pasteur, mais aussi de l’orgueil blessé. Catherine avait rêvé du temps où elle ne serait plus une simple dactylo dans un garage, mais une femme de pasteur, une personne en vue dans la paroisse.
Quand les fiançailles furent rompues, Catherine ne put envisager l’éventualité d’un autre mariage. Elle se sentait ainsi condamnée au genre de travail qu’elle détestait. Son inconscient envisagea alors le plan suivant, une sorte de revanche: «Ta vie est brisée. Sois une martyre. Sacrifie-toi sur l’autel de l’amour incompris. Dépéris et meurs. Alors tu puniras le jeune pasteur et tout le voisinage te plaindra».
Petit à petit, le médecin réussit à faire découvrir à la malade ce qui causait son état. La forteresse inconsciente fut dépistée, amenée à la lumière de la conscience et expulsée. Catherine comprit qu’elle pouvait maintenant abolir le passé et la semaine suivante elle avait augmenté d’un kilo. Aucun remède, aucune opération ne l’avait guérie. Elle avait lentement accepté l’idée que Dieu avait encore un plan pour sa vie et qu’elle ne devait pas repousser à tout jamais la perspective du mariage. Dès lors la santé lui revint.
Tiré de «Psychologie et vie religieuse» d’Edmond Rochedieu aux éditions Roulet
Comment renverser ces forteresses
L’harmonie entre l’inconscient et le conscient unifie la personnalité qui aura alors le champ libre pour s’épanouir pleinement. Mais comment atteindre cette harmonie? En d’autres termes, comment renverser ces forteresses psychologiques?
Dans notre inconscient, il y a des instincts naturels innés. Ces instincts (sexuel, possession, conservation, domination, agressivité …) ne peuvent souvent pas s’exprimer librement sans provoquer souffrance et conflits. C’est pourquoi l’inconscient recourt à la sublimation, qui permet à la tension provenant du besoin instinctif non désiré d’être déviée vers des buts supérieurs présentant une valeur sociale ou spirituelle. Pensons à la femme célibataire qui sublime son besoin sexuel et maternel en se dévouant pour les autres, leur accordant sa disponibilité et sa tendresse.
Parfois, ces instincts ou des pensées négatives fortement chargées d’affectivité non sublimée se constituent en complexes inconscients que j’appelle forteresse psychologique. C’est le refoulement. Le défoulement est la démarche inverse. La pensée refoulée revient à la surface de la conscience, en perdant sa charge émotive. Le conscient en reprend le contrôle. L’individu ressent une libération intérieure très sensible. Cela peut même transformer complètement son comportement.
Mais examinons maintenant la démarche pratique permettant de mettre en action ce processus de défoulement et de renverser nos forteresses psychologiques.
Le jardinage vient à notre secours
Reprenons l’image de notre jardin secret. Elle contient tous les éléments de la solution. Pour que notre jardin reprenne une belle allure et redevienne sain, il faut:
1) repérer les plantes indésirables;
2) tout faire pour les arracher ou les détruire;
3) examiner la nature de notre terrain et y apporter les modifications nécessaires pour qu’il retrouve une constitution normale et adaptée aux bonnes plantes que nous voulons y faire pousser;
4) semer des graines vivantes qui donneront de très bons fruits et légumes;
5) être très attentif à ce que les bonnes graines aient tout ce qu’il faut pour rester en bonne santé et croître;
6) être à l’affût des mauvaises herbes qui par-ci par-là se mettraient à repousser. Il faut être impitoyable avec ces mauvaises graines qui n’ont qu’un seul objectif: reconquérir le terrain perdu.
Développons ces six points d’assainissement de notre jardin intérieur et nous découvrirons une stratégie pour renverser nos forteresses spirituelles:
Première étape: Repérez et identifiez une forteresse spirituelle.
Il convient tout d’abord d’admettre que nous ne pouvons pas courir plusieurs lièvres à la fois. Ne vous attendez pas à ce que toutes vos forteresses cèdent en même temps et en deux jours. Il est nécessaire d’avancer progressivement, de la manière suivante: en remontant la filière des symptômes jusqu’aux causes.
L’enchaînement pensée – forteresse – parole -acte – comportement habituel – trait de caractère doit être repris mais à l’envers. En effet, la forteresse est le plus souvent enfouie dans notre inconscient, donc inaccessible à l’analyse directe. À partir du comportement ou de la parole qui fait problème, remontez jusqu’à la pensée et à la forteresse.
Soyez à l’affût des actes manqués, des lapsus, de tout ce qui pourrait venir à la surface suite à un concours de circonstances ou à un tout autre élément révélateur. Il est souhaitable que vous puissiez compter sur votre conjoint ou un ami intime pour vous aider, sans jugement, à prendre conscience de ces choses qui sont au fond de vous. La chaude amitié et l’écoute attentive ne seront pas de trop pour vous permettre d’assumer le mieux possible cette prise de conscience qui peut parfois être douloureuse.
Enfin, recourez à la prière. L’Esprit de Dieu qui sonde les profondeurs de Dieu vous connaît parfaitement. Demandez à Jésus, qui est la vraie lumière, de vous éclairer sur ce qu’il y a au plus profond de vous. Cela vous garantit de ne pas découvrir plus que vous n’êtes capables d’assumer. Son action bienfaisante guérira vos blessures et fortifiera votre foi. Ne vous privez pas de ce précieux secours. «Sonde-moi Ô Dieu et connais mon cœur! Éprouve-moi et connais mes préoccupations! Regarde si je suis sur une mauvaise voie. Et conduis-moi sur la voie de l’éternité!» (Psaumes 139:23-24).
Deuxième étape: Prenez position en refusant d’entretenir des pensées-forteresses.
Lorsque vous avez identifié une pensée qui s’est constituée en forteresse, il faut lui déclarer la guerre. Elle est un corps étranger indésirable en vous. C’est en entretenant ces pensées jour après jour que votre forteresse s’est édifiée! Coupez-lui les vivres. Bien des châteaux imprenables ont capitulé lorsque l’ennemi a détourné la source d’eau et empêché les assiégés de recevoir des vivres du dehors. Vous êtes engagés dans un véritable combat. Prenez fermement position en refusant désormais de caresser ces pensées. Rejetez-les avec vigueur.
Progressivement, pierre après pierre, pensée après pensée, vous démonterez votre forteresse. À l’image du corps opéré qui rejette de toutes ses forces le greffon, expulsez sans complaisance ces pensées. Pas de pitié pour ces pensées, ces faux-amis qui vous poignardent dans le dos. Le Christ a dit: «Je suis venu afin que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance» (Jean 10:10). Je suis absolument certain que ces forteresses en nous ne sont en aucune façon le fruit de la volonté de Dieu. Celui qui le pense est victime d’une forteresse du type «Dieu ne veut pas mon bonheur, c’est en souffrant intérieurement que je le glorifierai le plus».
Je ne dis pas que Dieu veut et va guérir toutes nos maladies, mais je déclare avec force:
«Cher ami, ces forteresses qui paralysent votre personnalité et votre foi, ne sont pas de Dieu. Ne vous résignez pas, luttez de toute la force que Dieu vous donne pour les expulser de votre vie. Une telle forteresse est la plus belle œuvre du diable dans le cœur du croyant, car elle bloque la seule sortie possible: croire que Dieu peut vous en libérer. Ne lui accordez pas cette victoire, car le Fils de Dieu est paru précisément pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3:8b)».
Troisième étape: Prenez les mesures nécessaires pour calmer le rythme trop rapide de votre existence.
Il ne faut pas rêver. Vous ne pouvez pas faire des journées de douze heures, sept jours sur sept, déménager et changer d’emploi dans la même semaine, vous disputer avec votre femme parce que vous n’êtes jamais à la maison et penser que tout ira pour le mieux à ce rythme jusqu’à la retraite. J’exagère peut-être un peu, mais parfois j’ai vécu semblable frénésie d’activités et de tensions. Je comprends mieux pourquoi j’avais dans ces moments-là des maux de tête persistants.
Voici le programme que je vous propose:
– reconsidérez calmement les priorités de votre vie avec votre famille. N’y a-t-il rien à supprimer, ou à modifier? Le but de l’exercice est de diminuer la tension dans la vie quotidienne. Ne dit-on pas «brûler la chandelle par les deux bouts».
– consacrez une demi-heure au moins par jour à faire quelque chose que vous aimez et qui n’a pas de rapport avec votre activité normale.
– prenez un temps le matin pour confier à Dieu votre activité du jour. Réalisez qu’il prend soin de vous et qu’il vous aidera à vivre le mieux possible les tensions de la journée. Le soir, parlez-lui de tout ce qui n’a pas été et demandez-lui pardon. Il vous accordera la force de repartir le lendemain avec courage.
– prenez au moins un jour de repos par semaine pour aller à l’église et pratiquer un loisir avec votre famille ou des amis. Veillez à ce que pendant cette journée, vos soucis cessent de vous assaillir. Faites tout pour que la coupure soit la plus complète possible.
– si la tension devient trop forte, alors employez les grands moyens. Faites couler un bain ou couchez-vous sur un lit. Détendez tous les muscles de votre corps. Imaginez-vous dans les bras de Dieu. Abandonnez-vous complètement à son amour. Pensez à toutes les bonnes choses que vous avez vécues ces derniers temps. Louez-le de tout votre cœur.
Le but de toutes ces mesures pratiques est de modifier la composition de votre terrain psychique et de vous faire passer du risque élevé ou moyen au risque faible. Les mauvaises plantes dépériront tout naturellement.
Quatrième étape: Semez des pensées positives inspirées des promesses de la Bible.
Votre jardin intérieur a été nettoyé, la terre assainie. Il vous reste encore à planter en vous de bonnes pensées vivifiantes et positives. Sinon tout ce nettoyage aura été inutile.
Les pensées de premier choix, nous pouvons les trouver dans la Bible. L’Écriture contient des milliers de promesses valables pour votre vie. Des promesses comme «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos» (Matthieu 11:28); ou: «Je puis tout par celui qui me fortifie» (Philipiens 4:13) sont un peu comme un chèque. Un chèque est valable si une banque le garantit, le nom du signataire étant connu et son compte approvisionné.
Une promesse de la Bible est garantie par Dieu et signée par Jésus-Christ. De plus, les richesses de Dieu sont inépuisables. Chaque promesse de la Bible est un chèque en blanc pour vous. Remplissez les conditions requises, mettez votre foi en Dieu en action. Dieu n’est pas un mystificateur. Il tient toujours ses promesses.
Le but de cette appropriation des promesses de la Bible est «de faire prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir au Christ» (2 Corinthiens 10:5). Voilà la solution proposée par Paul. Se nourrir des pensées du Christ pour que toute notre existence soit conforme à la vie de Jésus. Quel merveilleux programme, n’est-ce-pas?
Mais avant de nourrir votre esprit des pensées vivifiantes inspirées de la Bible, il vous faut comprendre cette loi de la psychologie appliquée très connue:
Quand la volonté et l’imagination sont en lutte, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception; quand la volonté et l’imagination sont d’accord, l’une ne s’ajoute pas à l’autre, mais l’une se multiplie par l’autre.
Rappelez-vous l’enchaînement:
pensée – forteresse – parole – acte – comportement habituel – trait de caractère.
Si la forteresse est renversée ou tout au moins neutralisée, il est primordial de réinjecter de nouvelles pensées positives dans notre esprit conscient pour qu’elles atteignent notre être inconscient et remplacent la forteresse. Dans cette procédure, notre volonté n’a aucun pouvoir. Seule notre faculté d’imagination peut insérer une pensée positive profondément en nous. Prenons l’exemple tout simple de celui qui n’arrive pas à dormir. Le fait de le vouloir avec force au lieu de faire venir le sommeil le repoussera. Cet effort volontaire crée une tension consciente et nous fait nous retourner sans cesse dans notre lit.
Par contre, nous imaginer au bord d’un lac paisible en train de regarder le soleil se coucher suscitera un calme propice permettant de s’endormir rapidement. Il s’agit de procéder de cette manière pour nourrir notre esprit des pensées inspirées par les promesses de Dieu. Demandez à Dieu de vous diriger par son Esprit vers la promesse qu’il vous destine. Puis détendez-vous en vous abandonnant dans les bras pleins d’amour de votre Père Céleste. Prononcez lentement les paroles de la promesse en pesant chaque mot et en vous imaginant en train de la vivre. Représentez-vous les circonstances et les situations ou vous pourrez voir les effets de la promesse.
Vous verrez que petit à petit votre esprit se nourrira des pensées et des paroles de Dieu. Votre comportement changera, votre caractère se transformera par l’action du Saint-Esprit dans votre être profond.
Vous vivrez alors une transformation intérieure:
pensée inspirée de Dieu – parole inspirée de Dieu – acte manifestant la présence de Dieu – habitude transformée – caractère conforme à celui du Christ.
Cela prendra du temps. Mais rappelez-vous: on récolte toujours ce que l’on a semé.
Vous trouverez ci-après quelques promesses de Dieu tirées de la Bible pour diverses circonstances. Nourrissez-en votre esprit en faisant appel à l’action du Saint-Esprit et à votre faculté d’imagination:
Promesses de pardon
Hébreux 1:1-3; Ésaïe 53:3-5; Pierre 2:24; Jean 1:29; Romains 3:23-24; 1 Jean 1:9; Ésaïe 43:25; Jérémie 33:8; Psaume 103:12; Michée 7:19; 1 Jean 1:7…
Promesses de protection
Matthieu 28:20; 2 Chroniques 15:2; Jean 17:11; 2Thessalo-niciens 3:3; 1 Corinthiens 1:8; Psaume 94:18; Romains 8:38-39; 1 Jean 5:18; Ésaïe 40:11; Jean 10:27-29; Colossiens 1:13-14; 1 Jean 3:8; Jacques 4:7-8; Romains 16:20; Luc 10:19; Psaume 91; Psaume 121; Ésaïe 43:13; Genèse 28:15; Ésaïe 43:2-3…
Promesses de vie éternelle
Jean 3:16; Jean 6:47; Jean 5:24; Galates 6:8; 1 Thessaloni-ciens 4:14; 2 Corinthiens 4:14; Romains 8:11; Jean 11:25 …
Promesses de force
Zacharie 4:6; Actes 1:8; Jean 1:12; 2 Corinthiens 12:9; Éphésiens 6:13; Philippiens 2:13; Ésaïe 40:31; Psaume 121:1-2; Psaume 68:36; Ésaïe 26:4…
Promesses d’amour
1 Jean 4:16; Jean 15:10; 1 Corinthiens 8:2-3; Éphésiens 3:19; 1 Jean 4:10; 1 Jean 4:7; Psaume 145:20…
Promesses d’espérance
Psaume 71:5; Psaume 34:23; Job 11.18; 1 Jean 3:3; Colossiens 1:27; Romains 15:4; Romains 5:1-2; Psaume 48:15; Psaume 42:12…
Promesses de secours dans le besoin
Ésaïe 58:11; Jean 10:10; Jacques 1:17; Philippiens 4:19; Psaume 37:4; Jérémie 31:12-14; Psaume 16:5-6; Matthieu 6:33; Luc 11:9; Luc 12:24; 1 Pierre 5:7; Jean 16:24; Luc 12:29-30; 2 Chroniques 26:5; Jean 14:13 …
Promesses qui combattent le doute
Philippiens 4:13; Romains 4:20-21; Hébreux 10:23; Psaume 89:34-35; 1 Thessaloniciens 5:24; 2 Pierre 3:9; 2 Corinthiens 1:20-22…
Promesses qui soulagent les angoisses
Ésaïe 41:10; Psaume 112:7; Luc 12:32; Éphésiens 3:12; Psaume 4:2; Psaume 33:18-19; Ésaïe 58:9-10; Philippiens 4:6-7; Hébreux 13:5; Psaume 138:7; Psaume 34:7; Psaume 32:7; Psaume 46:2…
Promesses de paix
Jean 14:27; Matthieu 11:28-29; Psaume 119:165; Psaume 23:6; Ésaïe 26:23; Job 11:18-19; 2 Thessaloniciens 3:16…
Cinquième étape: Cultivez avec soin ces nouvelles pensées vivifiantes en veillant à ce qu’aucun péché ne compromette votre relation avec Dieu.
Quand on vient de semer des graines, il est nécessaire de faire attention à ce que l’arrosage et l’ensoleillement soient adaptés aux nouvelles pousses. Il faut aussi de temps en temps mettre de l’engrais. De même ces pensées vivifiantes inspirées des promesses de la Bible ne seront efficaces dans votre vie que si vous entretenez avec le Seigneur une relation personnelle. Les paroles de Dieu de la Bible n’auront d’effets dans votre vie que si l’action du Saint-Esprit n’est pas entravée par le péché. Le péché, c’est manquer le but que Dieu a fixé pour votre vie. C’est vivre comme si Dieu n’existait pas. C’est en fait dire à Dieu: «Je crois que tu existes là-haut dans le ciel. Mais ici sur la terre, c’est moi qui dirige ma vie. Seulement, daigne me donner un petit coup de main quand je te le demande».
Dieu appelle cette attitude le péché. Le mensonge, l’impureté, le vol et tous les autres péchés ne sont que le fruit de cette attitude. Nous ne pouvons pas jouer avec Dieu. Seule une relation avec lui où tous les péchés ont été confessés et abandonnés à la croix de Jésus pourra vraiment transformer notre vie. S’il n’y a pas cette relation authentique et transparente avec Dieu, les promesses de la Bible resteront sans effet dans notre existence.
Sixième étape: Pratiquez la respiration mentale en expirant les pensées négatives qui reviennent et en aspirant des pensées inspirées des promesses de la Bible.
Une pensée négative ne lâche pas prise instantanément. Même quand elle a été expulsée de notre esprit, elle a tendance à revenir. Ne cédez pas. Cherchez à identifier la source de cette pensée. Est-ce un événement ou une personne, voire un groupe qui vous la suggère? Alors voyez s’il ne serait pas possible de modifier la circonstance ou de vous éloigner pour un temps de ceux qui sèment de l’ivraie dans votre esprit. Repoussez les pensées négatives en leur opposant des pensées inspirées des promesses de la Bible. Pratiquez continuellement la respiration mentale. Elle consiste à expirer le gaz carbonique des pensées négatives et à aspirer l’oxygène des pensées vivifiantes inspirées des promesses de la Bible. Après un temps de lutte, ces pensées négatives céderont et ne reviendront plus.
Recourez au déminage spirituel
Ne dit-on pas «mieux vaut prévenir que guérir»? Nous venons de voir une démarche pratique pour renverser des forteresses psychologiques. Le mieux en définitive est de les empêcher de se construire en nous. La prière de confiance peut nous y aider.
La prière a des effets psychologiques reconnus. Dans la prière, le croyant se décharge sur Dieu de sa peine et de son souci. Ainsi, la charge émotionnelle des pensées susceptibles de créer des forteresses est désamorcée. En effet, ces pensées ressemblent à des mines susceptibles d’être enfouies tout au fond de notre inconscient. Certains événements et associations peuvent les faire exploser et ainsi causer de grands dégâts. Dans la prière d’abandon à la grâce divine, l’action du Saint-Esprit intervient comme une équipe de déminage pour désamorcer ces pensées chargées avant qu’elles ne fassent des dégâts.
«N’entretenez aucun souci, mais en toute circonstance demandez à Dieu dans la prière ce dont vous avez besoin, et demandez-le-lui avec un cœur reconnaissant. Et la paix de Dieu qui dépasse tout ce que l’homme peut comprendre, gardera vos cœurs et vos esprits en Jésus-Christ» (Philippiens 4:6-7).
Cette belle promesse de Dieu nous offre une excellente méthode de déminage spirituel:
– Ne pas entretenir de soucis, porter notre attention ailleurs que sur les causes de nos inquiétudes permet d’éviter que des pensées négatives pénètrent dans l’inconscient.
– Demander à Dieu ce dont nous avons besoin permet de nous décharger sur Dieu de nos soucis en étant confiants qu’il s’en occupera au mieux. Dès lors ce n’est plus notre problème, mais le sien.
– La paix de Dieu entrera dans nos esprits. La charge émotive liée aux soucis est ainsi désamorcée. Cela évitera le refoulement dans l’inconscient de pensées susceptibles de devenir des forteresses.
Cette démarche simple est la meilleure garantie de conserver une bonne santé psychique et spirituelle. Ne nous en privons pas!
L’image de soi-même est souvent bien altérée chez l’homme moderne. L’anxiété, la dépression, le complexe d’infériorité, la tension, le sentiment de culpabilité, la pitié de soi… ont grandement contribué à la défigurer.
Mon désir en écrivant ce chapitre a été de montrer que l’harmonie avec soi-même est un don que Dieu accorde à ceux qui se confient en Lui. Sans l’harmonie avec Dieu d’abord, l’harmonie avec soi-même restera toujours précaire.
Principes à méditer : comment vivre en harmonie avec soi-même
- Nos pensées ont un pouvoir créateur. Une pensée qui s’installe dans notre esprit a tendance à se manifester par des paroles, puis par des actes conformes à cette pensée. Des actes répétés créent une habitude. Une habitude entretenue développe un trait de caractère.
- Rappelez-vous le récit du figuier maudit. Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire a tendance à se réaliser effectivement que cela soit positif ou négatif.
- Votre esprit, à l’image d’un iceberg, a deux niveaux: le conscient et l’inconscient. Les rêves, les actes manqués, les lapsus peuvent nous aider à discerner l’existence de l’inconscient en nous.
- Les circonstances de notre vie, qu’elles soient heureuses ou non, ont une répercussion sur notre santé psychique et physique. Calculez à l’aide du tableau du docteur Holmes votre risque de développer un trouble, tout en vous rappelant que les circonstances vécues ont moins d’importance sur nous que la manière dont nous les percevons. Tout dépend de notre attitude.
- Certaines pensées fortement chargées émotivement peuvent édifier une forteresse dans notre inconscient. Dès lors, cette forteresse influence toute notre existence sans même que nous en ayons conscience. Rappelez-vous l’enchaînement pensée – forteresse – parole – acte – habitude -trait de caractère.
- Mettez en pratique les six étapes de la stratégie pour renverser les forteresses:
– Repérez et identifiez la forteresse spirituelle.
– Prenez position en refusant d’entretenir de telles pensées.
– Prenez les mesures nécessaires pour diminuer autant que possible le rythme trop rapide de votre existence.
– Semez des pensées positives inspirées des promesses de la Bible en recourant à votre imagination sous le contrôle du Saint-Esprit.
– Cultivez avec soin ces nouvelles pensées vivifiantes. Veillez à ce qu’aucun péché ne compromette votre relation personnelle avec Dieu.
– Pratiquez la respiration mentale en expirant les pensées négatives qui reviennent et en aspirant des pensées inspirées des promesses de la Bible.
- Une bonne harmonie avec soi est un don que Dieu accorde à ceux qui se confient en Lui. Recourez à la prière pour déterminer la charge émotionnelle des pensées négatives qui vous assaillent parfois.
Questions pour réfléchir seul ou en groupe
- Êtes-vous sceptiques sur le pouvoir créateur de vos pensées? Pourquoi? Avez-vous la crainte de découvrir des pensées au fond de vous qui ne vous plaisent pas? Pourquoi ne pas affronter avec courage votre ombre inconsciente? Avez-vous déjà pris conscience de la vie de votre inconscient?
- Avez-vous parfois des paroles ou des comportements qui vous surprennent ou vous déçoivent? N’est-ce pas le signe d’une forteresse? Essayez de l’identifier. Avez-vous déjà expérimenté un sentiment de libération et de plénitude lorsqu’une forteresse est tombée?
- Recourez-vous habituellement à la prière pour vous décharger sur Dieu de vos soucis? La possibilité d’éviter d’accueillir en vous une forteresse inconsciente n’est-elle pas une motivation supplémentaire d’y recourir? En avez-vous envie?