Regarde cette belle photo. Tu y vois une grande fresque peinte par Michel-Ange entre 1508 et 1512. Elle orne la voûte du plafond de la chapelle Sixtine au Vatican. Mais c’est le détail de ces deux doigts qui s’approchent sans se toucher qui a retenu le plus l’attention au cours des siècles. Sa force symbolique demeure puissante encore aujourd’hui.
Concentrons-nous si tu le veux bien sur ces deux bras. L’un est alangui, posé sur le genou, comme s’il n’avait pas la force de se soutenir. L’autre est plein de force et exprime un désir ardent et volontaire. Le premier appartient à Adam qui, issu de la poussière, se réveille à la vie. L’autre est celui de Dieu, son créateur qui cherche à le toucher, tout son corps est tendu vers le contact.
Ce tableau des deux doigts dont j’ai une reproduction dans mon bureau m’a inspiré le projet de faire les textes qui suivent.
Pour Adam, il suffirait qu’il redresse … un tout petit peu … son doigt pour toucher celui de Dieu.
J’aimerais contribuer à ce que tous les adam que nous sommes (Adam signifie homme au sens d’être humain) redressent … un tout petit peu … leur doigt intérieur et cherche à toucher Dieu qui se laissera trouver … puisqu’il nous cherche le premier depuis le début.
“Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé”. (Pascal)